Déprime générale en France, par Patrice C.


Survol en rase-motte.
Non ! Ça suffit ! Ça ne peut pas continuer comme ça ! Arrêtez tout et tout de suite ! Renvoyez ces gens chez eux, les politiques, journalistes, syndicalistes. Qu'ils aillent en pèlerinage, en séminaire, en colloque, en vacances, mais qu'on arrête ce cirque !
Vraiment, ça devient incroyable. Jamais vu ! Une population, un peuple, une nation réduit à l'état de larves, de zombies, d'ectoplasmes. Ça n'aurait jamais dû arriver un truc pareil. Une chose est certaine, ça ne peut quand même pas continuer comme ça encore longtemps ? Je l'ai déjà dit : je ne regarde plus que mes pompes. Je ne profite plus du soleil et des arbres en fleurs et bourgeons "J'aime Paris au mois de mai…" Tu parles (Charles, pour le coup), c'est invivable, insupportable, au-delà des limites. Il faut être obligé par le boulot, les courses, la famille, mais la violence que je dois m'infliger arrive au terme des mes forces. Le moral entraînant le physique, je ne peux plus non plus physiquement… Non, je ne suis pas dépressif, je n'ai jamais été aussi productif et bien dans ma peau que cette année. J'ai l'impression de progresser, de découvrir des choses, même si je ne fais pas grand-chose. Je ne me sens pas légume pour deux sous. J'en remonterais à beaucoup, je suis sûr. Je me soigne, merci. Et bien !
Comme disait Nougaro : "… j'ai senti le choc, un souffle barbare…" Où suis-je en ce début de 21è siècle ? Et vous ? Vous tous ? Vous vous posez la question ? Même pas un peu ? Je l'entends, je le lis tous les jours (pas dans Le Monde, surtout pas ce poison, ou Télérama cette purge) et je le vois. Des restos d'une tristesse d'abbaye, le recueillement en moins. Des trottoirs fleuves improbables : que font là certains ? Où vont-ils, à quoi pensent-ils, s'ils pensent à autre chose qu'à la fin du mois ou au barbecue du week-end ? Vont-ils un peu au cinéma, s'acheter des fringues, un bouquin et discuter avec un libraire passionné ? Qui rencontrent-ils ? Des ectoplasmes comme eux ? Sont-ils curieux au resto, au ciné ? Lient-ils facilement connaissance à l'occasion d'une plaisanterie ou d'une porte tenue ? Les mecs draguent-ils encore les filles sans être relous ?
Bien sûr, il n'y a plus de conversations "à tendance". Il vaut mieux d'ailleurs. Tendance voulant dire orienté politiquement ou tout ce qui s'y rapporte : le social, le boulot… Ils parlent de quoi, les gens en ce moment ? Et particulièrement depuis le Hollande Tour de cinq ans ? Ils savent pour les changements au cabinet du président ? Est-ce qu'ils déconnent en se disant qu'Hollande embauche que des gonzesses ? Est-ce qu'il drague au boulot ? Ça lui éviterait le scooter… En plus, ça ferait rire : la nouille nationale amoureuse, again, one more time ! C'est pas le programme des nouveautés du festival de Cannes qui peuvent dérider… froid dans le dos. Alors, ils prennent leur plaisir où, sur le dos de qui ? Ils parlent de cul ? Non plus ? Grave ! Ah, ils ne se marrent pas ! De rien ni de personne… Ils ont donc fait le tour de la question, eux aussi ? Bon, en somme, on va tous aller aux fraises et faire des balades au Père Lachaise par ces chaleurs ?
Est-ce qu'ils compensent par la bouffe, les gens ? Paraît qu'il y a de plus en plus d'obèses en France. C'est pas la bouffe ou le jaja, c'est une maladie endocrinienne.
Je ne sais pas vous (!), mais moi, j'aime comprendre. Si vous avez des réponses, je suis preneur.
Patrice C.

 

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