Le bipède urbanisé est sinistrement incivique, par Patrice C.


Vision synoptique de la situation.

Le rural n'est pas en reste...
Les premières sorties sous le soleil printanier parisien sont terribles pour le moral.
L'année dernière n'est pourtant pas si loin (encore que) où je faisais le même constat, je crois bien. La chaleur n'y est pour rien. La négligence, je ne peux pas y croire s'agissant surtout des parisiennes dont la réputation à travers le temps n'est plus à faire. Les hommes ne sont pas exempts. Il s'agit de leur accoutrement, de leur dégaine. Je devrais et pourrais dire de leur négligence. Ne plus se respecter, ne plus faire d'effort pour paraître, c'est aussi ne plus respecter les autres. Etonnez-vous après cela que l'incivisme, l'égoïsme décomplexé tienne le haut du pavé et qu'il n'y ait plus de discussions possibles…
L'apparence est la première image que l'on donne de soit. Les soldes 2014 et leurs stocks de rogatons des années précédentes ne sont pas encore sur les portiques que l'on croise sur les trottoirs ceux des années précédentes. Il est à craindre que cette année n'apporte pas d'amélioration. Etre bien dans ses fringues, c'est aussi être bien dans sa tête et vice et versa. Il n'est bien sûr pas question de défilé de mode et d'exhibitionnisme. Seulement de correction, d'amour de soi dont les gens sont si friands par ailleurs. Le "moi je" ne passe plus par le "je suis" et je l'affirme, je l'affiche.
La crise — ne me parlez pas de ce qui n'existe pas ou plus — systémique du système financier ne concerne que les financiers. Le reste : les difficultés quotidiennes, les impôts et le coût de la vie, eux, par contre sont bien là. Ils n'excusent pas tout. Chercher d'où cela vient, à quoi cela tient… On va se prendre une ponction de cinquante milliards d'euros sur cinq ans, sans compter encore les exonérations de charges sociales qu'il faudra bien compenser, à la santé des entreprises qui se bourrent et ne font rien. Quand une boîte n'est plus viable : on la ferme ! Socialement, on ramassera les morceaux entre République et Bastille ou Nation, avant le faubourg Saint-Honoré et l'Assemblée nationale…
Pour en revenir aux parisiens qui sont un peu ma matière première, car c'est celle que j'ai sous les yeux, ils ne sont pas brillants, loin s'en faut. C'est bien simple, ils ressemblent à s'y tromper aux groupes, aux familles de touristes : homme, femme, enfants, qui déambulent dans la ville sous la chaleur. Hors la langue, pas moyen d'identifier les autochtones. Des déguenillés parés pour un trekking sous le cagnard. Les grands boulevards si vantés, chantés, admirés : des parcours pour triathlon ! Une raison supplémentaire pour ne plus s'excuser, se respecter, s'exprimer : tous en compète !
Pas le temps, pas envie de vous voir, de vous rencontrer, de vous connaître. Alors, s'excuser… mais vous n'y êtes plus, mon vieux ! J'étais là avant vous et je vous emmerde, d'abord ! Etonnez-vous (encore) de la dégradation de tout, en tout et pour tous…
C'est la guerre ! Celle de tous contre tous. La perpétuelle impression d'être en exil, l'exode, l'évacuation ! Comme en 42 ! Chaud devant ! Manque que les Stukas ! Alors, adieu veaux, vaches, cochons et couvées : je me démerde et faites-en autant… Chacun pour soi !
Je recommande donc à tout observateur un peu attentif, la visite critique de Paris un jour de chaleur pour voir où en est la société française, où en sont les Français. Un tableau complet et représentatif de la situation morale, mentale et matérielle explicite. Dire que tous les ans c'est le même spectacle, ça ne rassure pas.
Patrice C.

 


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ce qu'est le syndicalisme libre & indépendant du macronisme-patronat

Aristote à Chartres (statuaire)

Malheur à toi permanent syndical de peu ! (tu ne sers qu'aux fiches policières)