Les peuples esclavagisés meurent en mer, par Patrice


L'abandon des peuples.

C'est le multilatéralisme politique fait de courbettes et d'hypocrisie des plus grands vis-à-vis des plus petits qui entraîne leurs peuples vers un suicide collectif. C’est donc de la responsabilité des premiers qu’il s’agit.

Il est dit qu'il sera d'aussi bon ton de s'étonner des morts de la Méditerranée que de ceux des camps d'extermination que l'on ne voulait pas voir et de ceux qu'on ignore purement et simplement aujourd'hui parce que coupés de contacts avec le monde, reclus qu'ils sont dans leur coin d'Afrique ou d'Orient avant de devenir un problème et un sujet médiatique.

Il s'agit bien d'un déni envers ceux qui ne sont pas d’un bon rapport, que l'on a laissé s'enfoncer dans leur misère après les avoir pressurés, abusés et laissés à la vindicte de quelque potentat épris de profit personnel au détriment de leur pays et de leur population. On n'arrive pas facilement à prendre la décision de traverser, à pied, la moitié de l'Afrique ou de l'Orient pour aller vers un avenir inconnu. Il suffit de s'imaginer traverser l'Europe vers un hypothétique avenir situé quelque part que l'on ne connaît pas pour se faire une idée de ce que cela peut être. La seule question qui compte est : « Le feriez-vous ? » Qui parmi les ressortissants européens irait affronter un tel voyage ?

Les bonnes consciences qui veillent à l'ordre humanitaire et tentent rétrospectivement de colmater les brèches de la détresse humaine internationale, vont jusqu'à préconiser l'octroi de visas et l'ouverture des frontières !

D'aider à un exode organisé en bonne et due forme, de canaliser les nouveaux flux humains inévitablement migratoires. Et pourquoi pas des vols spéciaux avec petits fours ?

La réalité, c'est celle de la peur au ventre, du couteau dans les reins, du fusil sur la tempe et de la gamelle vide depuis des années.

La situation est la même, la mer en moins, au Mexique où l'on meurt dans le désert et sous les coups des passeurs sans scrupule. La situation profite même à des Etats qui se délestent d'un surplus de population et peut-être vont jusqu'à organiser l'exode de leur excédent de population avec l'aide de mafias avec qui ils partagent le pactole de cette nouvelle industrie, nouvelle traite humaine de l'époque.

C'est bien d'un abandon de la part du monde qu'il s'agit. Abandon de tout et de tous. Etonnons-nous que ce soit vers nous, les Européens, que se tournent ceux que l'on a colonisés et quelque peu malmenés avant de les abandonner à des destins plus qu'aléatoires quoique déjà visibles sitôt après que nous eussions plié bagages sans leur avoir indiqué la bonne marche à suivre. C'est avec leur vie que certains font aujourd’hui la manche au monde entier.

La Méditerranée, qui n'avait déjà plus besoin de cela, devient le plus grand cimetière à ciel ouvert. Les corps doivent jonchés les côtes si prisées et ensoleillées de ses pays limitrophes. Charmant spectacle offert à nos consciences. Dira-t-on encore une fois qu’on ne savait pas ?

Aujourd'hui, il ne s'agit plus seulement de rentabilité ni de profit, juste d’assumer la responsabilité collective des Etats qui ont délaissé ce qu'ils ont exploité pour passer à d'autres sources de revenus tout aussi honteuses que celles qu'ils ont abandonné plutôt que d’aider leur peuple à tracer une nouvelle voie, fût-elle onéreuse. Il ne suffit pas de vendre des armes et d'avoir bonne conscience, de détourner le regard et d'attendre d'y être contraint pour venir verser sa larme.

C'est bien de non-assistance à peuples en danger qu'il s'agit alors qu’ils représentent un investissement sur l’avenir.

Patrice C.

 

 

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