Le Droit du travail en péril, par Patrice


Et maintenant, Michel.

Dans la situation actuelle où se trouve le monde du travail, compte tenu de la politique assassine qui est pratiquée et dont on n'ose supposer la suite, c'est de la dignité des travailleurs qu'il s'agit. De leur dignité d'hommes et de femmes qui ont fait de ce pays ce qu'il est en imposant leurs visions et conceptions des droits réciproques.

Le monde du travail s'est construit sur des luttes pour obtenir des droits et respecter des devoirs qui doivent être partagés. Ce temps est révolu, notamment depuis les années 80 où la monétarisation du monde a pris l'ascendant sur toute autre considération, de la part des dirigeants. C'est donc bien d'une nouvelle lutte des classes qu'il s'agit. Le vécu, le ressenti de la situation dans le monde du travail relève plus de la provocation que de n'importe quelle volonté ou espoir de participation.

Les grèves qui ont permis de définir et d'imposer les règles du travail sont sur le point d'être rendues obsolètes. C'est donc vers le politique que les travailleurs doivent se retourner pour obtenir une nouvelle définition des responsabilités réciproques. Le contexte, la situation et l'approche du monde ne sont plus en adéquation avec les luttes originelles pour le droit du travail. C'est d'un nouveau combat qu'il s'agit. Les puissances de l'argent ont déplacé le curseur dans le sens exclusif de leurs intérêts à court terme alors que les travailleurs n'ont que le Code du travail comme arme pour contrer leurs manœuvres et on risque de le voir disparaître.

Toute lutte semble aujourd'hui aussi désuète qu'est grand l'écart qui existe entre les deux mondes qui composent la société, celle des travailleurs et celle des profiteurs qui agissent avec l'aval de l'Etat.

C'est d'une guerre de survie dont il s'agit maintenant pour les travailleurs et les moyens d'hier ne sont plus guère utiles aujourd'hui tant la situation autant politique que sociale a changé.

C'est d'une prise de conscience générale et coordonnée dont a besoin le monde du travail s'il veut continuer à exister et à vivre. On peut même douter que les instances représentatives des salariés soient encore adaptées au seul besoin qui vaille : le changement radical. Il faut désormais adapter les méthodes à l'époque. Trop de tergiversations et compromis n'ont fait qu'aggraver la situation des besoins face à ceux de la réalité. Poursuivre une quelconque lutte pour sauver a minima les intérêts des travailleurs (primes de licenciements) est avilissant et participe à maintenir le mépris dont les salariés sont victimes.

Il ne paraît pas exagérer de dire, au vu de la situation et des exemples vécus, que la situation ne peut être débloquée qu'à un niveau autre que celui du travail. La confiance n'est plus de mise avec le politique et la roue tourne vite. Le peuple peut se passer de leader pour agir. Il est son propre leader. C'est de courage désespéré dont il est question car il n'y a d'autre alternative que de répondre à la violence par l'énergie du désespoir.

La priorité est à la survie d'un monde du travail digne et respecté.

Patrice C.

 

 

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