Dictature à la petite semaine : tu dois voter, ou tu paies cher


La démocratie stalinisée.

S'agissant de la sacro-sainte liberté que devait nous conférer la démocratie, la situation actuelle la concernant ne manque pas de sel. A propos d'un projet de loi sur le renseignement qui soulève la huée générale, il faut se souvenir de quelques éléments déjà très perturbateurs de la possession réelle d'une liberté sans tâche.

Alors que la technologie nous comble de ses bienfaits assumés, c'est aussi à propos de notre propre autonomie sociétale et individuelle qu'il faut s'interroger. Depuis que l'informatique, devenue le lien international que l'on sait, on ne peut ignorer qu'elle est aux mains de sociétés américaines monopolistiques. Tout juste au sortir d'un bipartisme politique mondial, il serait illusoire de penser que tout l'espace nouvellement créé soit effet de générosité désintéressé de la part des inventeurs et propriétaires du système et que cela puisse lui échapper.

N'a-t-on pas dit que les ordinateurs et leurs composants étaient truffés de systèmes espions ?

Peut-on penser que corrélativement, l'arrivée sur le marché de téléphones cellulaires qui entraient, dès leur commercialisation déjà dans un schéma d'interconnexion avec les ordinateurs, puisse être le fait du hasard ?

Il faut intégrer le fait qu'ils sont aussi d'extraction américaine pour comprendre que la boucle est bouclée.

Il n'est pas facile d'admettre que notre liberté, exhibée comme un viatique, a depuis longtemps du plomb dans l'aile de sa virginité que l'on aime croire intacte. René Backmann écrivait déjà, en 1971, un livre sur les polices de la nouvelle société où il décrivait les méthodes modernes d’espionnage civil. Il nous est donc facile aujourd’hui de vivre en intégrant cette entorse que l'on disait fleur de gauchisme.

C'est l'amalgame et la confusion de la nouvelle loi. La précipitation dans laquelle il semble qu'elle ait été construite fait débat à une époque où plus rien, ou presque, de la vie privée n'est inaccessible, pour le plus grand plaisir de communiquer et de faire voir et savoir que l'on existe.

Il y a donc bien un vice dans la réflexion qui fait les gorges chaudes de la médiasphère actuelle. Celui de prouver au monde non seulement qu'on existe et qu'on est à la mode, tout en souhaitant rester caché.

Qu'il se produise, parmi cette inflation d'accès simplifiés à la vie d'autrui, un dérapage inhérent au système et que cela provoque une levée de boucliers, cela rappelle furieusement une situation déjà vue qu'il n'est plus de bon ton de rappeler ou qu'il est de bon ton d'oublier.

Façon supplémentaire d'ajouter de l'angoisse à l'angoisse et du discrédit au sentiment de liberté démocratique, c'est vers une obligation de voter qu'on souhaite nous entraîner.

Au prétexte que cela est du devoir de tout citoyen qui se doit de respecter les institutions sous forme de participation à la vie publique.

Obliger le peuple à s'intéresser à la marche de la nation, alors que celle-ci est d'un total désintérêt ressenti et exprimé par l'abstention, est une façon toute aussi intrusive et violente que pénétrer la vie privée de chacun.

Finalement, c'est d'une mise sous contrôle de la démocratie dont il s'agit, sous toutes ses formes, soit une mise au pas sous contrainte.

Pour définir cela, il existe le mot dictature et, venant de politiques de gauche, on peut les renvoyer vers d'autres exemples.

Patrice C.

 

 

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