Les larbins de la démocratie représentative, par Patrice


Et pourtant ils existent... encore.

Ils draguent sur les marchés dans leur costume payé, tout sourire affiché et ils ont le regard de ceux qui sont sûrs d'eux et même qui savent qu'ils ont raison.

Ils existent depuis longtemps et ne font que prendre la relève d'anciens qui n'ont guère été plus utiles et efficaces qu'eux.

Ils ont saisi l'opportunité, la présence régulière dans les instances qu'ils ont choisi a fini par payer pourvu qu'ils aient une gueule faite pour et le bagout avenant.

Ils auraient pu vendre des bagnoles d'occase ou des assurances sur la vie tellement ils sont stéréotypés et tous frères de look.

Qu'importe l'étiquette, c'est le laïus qui compte. L'emballage est standard et le breuvage insipide.

Représentants d'églises ou de chapelles en perte de vitesse, comme celles des religions et pourtant ils insistent.

Ils vont jusqu'à vous embrasser si vous n'y prenez garde et force la queue chez le boulanger pour saluer tout le monde avec ce sourire adipeux et condescendant qu'ils cultivent et qu'ils croient irrésistible.

Ils utilisent les enfants pour appâter les parents : « Tu es mignon, quel âge as-tu ? ».

Ils sont fort peu instruits ou l'ont oublié pour un profit plus immédiat car cela nuit plus que ça ne profite.

Ils fréquentent les meilleurs restos car ils s'y croient comme chez eux et surtout l'addition passe en note de frais.

Ils sont les acteurs de leur propre cinéma et ça leur plait !

Ils font là où on leur dit de faire et quand et comment il faut faire.

Etre élu, c'est être représentant mais ils ne présentent qu'eux-mêmes.

Ils s'offrent en victimes expiatoires pour la communauté, mais souffrent-ils ?

Ils ne créent pas, n'innovent pas, n'inventent pas : ils gèrent à la fois la gêne et le plaisir.

« …et pourtant ils existent ! », comme disait Ferré à propos d'autres qui eux existent vraiment mais qui ne font pas la manche sur les marchés.

"Gôche", droite, extrêmes (qui ne sont que les appendices naturels des autres), ces choses éthérées, immatérielles, évanescentes, creuses. Qui font-elles encore rêver ? Elles font même des congrès ? Avec qui ? Pour qui et pourquoi ? Pour jouer à faire de la politique comme d'autres jouent au Monopoly, rien de plus ! Ça nourrit son homme ! Ils sont pitoyables, rétrogrades. Ils vivent en communauté. Le comble : ils réussissent à se leurrer eux-mêmes… Ils se persuadent qu'ils sont non seulement utiles mais indispensables. Des coqs dans une basse-cour, des pantins au milieu des champs qui tournent avec le vent.

Ils ne représentent qu'eux-mêmes.

Ils sont dépassés mais s'accrochent encore à la croyance d'être représentants de quelque chose. Ils sont élus avec des pourcentages ridicules (15% à peu près d'une classe en âge de voter) qui devraient normalement les renvoyer chez eux. Ils se vendent comme démocrates et ne le sont que par défaut d'autre chose. Ils cherchent des soutiens car ils se sentent bien seuls. On ne va pas pleurer !

En un mot, ils sont vils et méprisables. On appelle "ça" le monde politique et, vu comme ça, on comprend mieux notre situation présente et à venir.

Patrice C.

 

 

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