Mort du Code du travail, mort du travail et avanie des temps, par Patrice


Mort du travail.

On sait que la société ne peut plus fonctionner selon le vieux schéma travail-salaire-consommation et satisfaction de soi et l'on s'étonne que les "responsables" veulent le tuer...

La seule chose qui n'évolue pas : notre conception et notre attachement à des valeurs de fonctionnement qui datent.

On n'a rien inventé depuis des siècles concernant le rapport de l'homme à sa subsistance, à son existence. On lui a fait croire à la gloire du travail, à la réalisation de sa vie passant par la vente de sa force de travail pour subvenir à des besoins tous plus artificiels les uns que les autres. Si l'on en était resté à des besoins et des valeurs essentielles, sûr qu'on aurait trouvé un autre moyen d'occuper sa vie. On continue de diversifier les artifices d'une vie meilleure pour mieux encore piéger celui qui ne peut plus, qui ne sait plus s'occuper d'abord de sa vie. En le confrontant à de faux besoins, on piège l'homme et on le met face à son échec d'être humain. On le ridiculise, on le culpabilise. Il se réfugie dans le travail pour les autres, il délègue ses capacités et il se rend incapable de s'assumer en tant qu'individu capable de surmonter ses besoins.

L'organisation de la vie ne concerne plus les hommes, elle concerne exclusivement le politique qui fait ce qu'il veut sachant avec quelle transition il exerce le pouvoir qu'il s'est fabriqué. Il n'est plus temps de pleurer pour l'amélioration des conditions de travail, il est trop tard. Un grand manitou a pris les rênes de la vie de tous. Ne vous occupez de rien, ils sont là pour ça, car ils se sont appropriés tous les pouvoirs, y compris celui de vous dire que vous n'êtes rien et qu'ils sont tout. Il n'est que de lire, comme sur Médiapart, des constations atterrées de militants encore croyants en la possibilité de changer les choses dans le bon sens social si étranger aux oligarques qui ont toutes les manettes, toutes les cartes, pour voir l'apathie submerger les derniers sursauts, les derniers spasmes de ceux qui y croient encore, vaille que vaille. On continue à s'étonner mais en vase clos, en petit comité. Une quasi autre planète… Où est la prise de conscience, où sont les potentiels acteurs ? Vous croyez les avoir élus ? Illusion ! Ils représentent un système : le leur, pas le vôtre, le nôtre. Vous pouvez pleurer toutes les larmes de votre corps, rien ne changera l'affaire est entendue, elle est cuite !

Bientôt plus de Code du travail, plus de CHSCT dans les entreprises, plus de représentation salariale. On souscrit au diktat de l'argent. En plus, le travail est cher ! Comme la médecine, comme l'entretien des routes. Hallucinant : le travail en France coûte à l'Etat ! Mais tout coûte à l'Etat qui ne veut plus rien payer car il a juste de quoi se maintenir à flot, il survit car dans son monde à lui on vit comme ça.

Là aussi, c'est d'un autre monde qu'il s'agit, qui nous prend par surprise croyant que des "instances" pouvaient prévoir, étaient là pour ça… La belle affaire ! La baudruche se dégonfle très vite, trop vite. Elle se dégonfle tellement vite qu'elle nous surprend. Elle se dégonfle à la vitesse d'un Airbus contre les Alpes.

Passez muscade !

Patrice C.

 

 

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