Ajouts au débat "Demain est une autre guerre...", Patrice & LSR


Quelle cohésion sociale possible ?
 
A la suite de la parution ce matin du billet de LSR, Patrice propose quatre remarques dûment utiles à ajouter et poser, en guise de complément.
Pour rappel, tel est le lien pour retrouver ledit billet : http://atelierserpentrouge.blogspot.fr/2014/10/quelle-cohesion-sociale-en-2014-dapres.html

 
1°) [Patrice] A propos de protection sociale : il se peut que d'autres éléments de la vie quotidienne aient pris le dessus en terme d'importance et de priorité, comme manger.
·        [LSR] A priori oui, les fins de mois sont cliniquement les priorités de nombreux Français qui ne réfléchissent plus aux conséquences de ne plus peser sur quoi que ce soit sur leur existence citoyenne. Il va de soi que les « relais » traditionnels du peuple, que furent les partis politiques et les syndicats, ne remplissent, que bernique !, plus aucun rôle mobilisateur, socialisant et susceptible de créer les conditions des unions des luttes.

2°) [Patrice] Le bien commun est devenu individuel, n'est plus un marqueur de solidarité. Voir les manifs CGT pour les retraites ou la Sécu. (…). La pensée libérale est de plus en plus néoconservatrice au même sens qu'aux USA elle est devenue la nouvelle identité sociale. A quand le droit de l'Ancien Testament comme code ?
·        [LSR] A mon sens, l'individu-roi mis en avant dans les prémisses des déclarations de principe (jusqu'aux années 1980 peu effectives en droit positif en Europe continentale) deviennent des étalons du juste et de l'injuste. L'Ancien Testament et les déclarations des droits individuels se conjuguent ensemble pour aboutir à créer une mutation du droit positif : les normes sont créées pour aider les individus contre le bien commun. Le nomos a muté en soins palliatifs. En parallèle, on développe un droit pénal de plus en plus sécuritaire et dur... une société marche sur la tête. L'Etat n’est plus qu’un instrument, un appareil d'enrichissements subsidiaires pour certains, au service des consortiums pour les autres dans un vaste champ de coercition pour tous les autres exclus des zones temporaires des gouvernants.

3°) [Patrice] Si l'Etat n'a plus son rôle protecteur (reconnu), il ne doit plus non plus avoir ses droits régaliens dont celui de la sécurité et de la force. D'où le sauve qui peut de l'Etat. L'égalité et la fraternité n'ont toujours été qu'illusions.
·        [LSR] De fait, la fiction juridique et politique saute aux yeux désormais de sa nature exclusive de fiction. Les affaires, les confusions entre subsides de l’Etat, des collectivités territoriales et les comptes bancaires de quelques « élites », face à des populations désemparées, forment une normalisation du rejet de l’Etat qui dérégule, qui dérèglemente. Le pendant social à cela est l’adhésion progressive aux thèses ultra (de droite) et libertariennes.

4°) [Patrice] « Un droit pénal de plus en plus sécuritaire et dur », ce qui préjuge de la même tournure pour les décisions d'Etat... c’est-à-dire renforcement du seul pouvoir qui lui reste réellement : la violence.
·        [LSR] C.Q.F.D., l’Etat revient à sa fonction originelle : une matrice souveraine de violence légitime, sans aucune autre caractéristique face au vide (vice ?) de son incarnation légitime.

 
Patrice & LSR

 

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