Les directeurs de conscience en politique à ras le bitume, par Patrice


Pour en finir avec les directeurs de conscience politique.

 
On pourrait aussi dire avec les représentations dépassées et les caricatures existentielles et mégalomanes en mal de représentation perpétuelle, mais convaincues d'être nécessaires.

C'est ainsi qu'une nouvelle doxa, portée par des politiques toujours en mal de reconnaissance, voit le jour. Dernièrement, c'est de VIe République dont il s'agit. Mal lotis que nous sommes avec l'actuelle et ses ratés sociétaux, d'où vient donc ce besoin d'inventer une nouvelle course à la carotte, aventure s'il en est pleine de hasards et de volontés recuites ?

La Première République, née dans l'urgence et résultat de notre Révolution nationale, a été portée par les trois éléments de la société de l'époque : les religieux, le tiers-Etat, le peuple. Le politique était représenté -déjà- par les Montagnards et les Girondins. Le feu de l'action peut expliquer la précipitation et il lui a fallu trois ans pour s'installer et durer jusqu'en 1804. Il s'agissait déjà d'une initiative politique et des turpitudes qui vont avec.

La Seconde République, qui a été installée en 1804 et dura jusqu'en 1851, elle capote sur un coup d'Etat napoléonien pour devenir Second Empire (!). Elle fut, elle aussi instituée suite à la Révolution de 1848 et pratiquait le suffrage censitaire !

La Troisième République voit le jour en 1870 et vécut jusqu'en 1940. C'était un régime parlementaire.

La Quatrième République est née en 1946 et exista jusqu'en 1958. Elle est célèbre pour ses gouvernements éphémères.

La Cinquième République a vu le jour en 1958 et vit toujours bien que mal aimée.

Ce bref résumé pour rappeler que, dès le premier jour d'une volonté démocratique d'installer un régime républicain, c'est sur l'existence de partis politiques que la France a vécu et vit encore.

Il s'en faut donc, et de beaucoup, que ce soit la Nation, le peuple, les citoyens qui aient décidé de leur vie politique. Celle-ci a toujours été déléguée à des représentants élus. On sait ce qu'il en est de cette pratique qui se veut majoritaire alors qu'elle n'est qu'un arrangement entre gens de même et bonne compagnie et qu'elle ne représente plus guère que 25 % (28,63 % au premier tour de la présidentielle de 2012) des citoyens lors de son application. Soit au final 10.145.333 votes non exprimés, sans compter les non-inscrits, sur 46 millions d'inscrits.

Jamais une République ne fut définie par un référendum et par l'expression du plus grand nombre. Le peuple est appelé à exprimer son opinion à travers une représentation. On sait depuis ce que cela vaut, au vu des scandales divers et variés qui émaillent la vie politique nationale, et donc le peu de confiance placée sur des hommes par défaut.

Nous sommes aujourd'hui à la croisée des chemins de l'expression démocratique. Le refus du politique est plus que patent. Les braves citoyens se retrouvent seuls.

Il faudrait, toujours selon des thuriféraires intéressés, recourir à une remise à zéro des compteurs de la probité et instaurer une nouvelle République qui laverait plus blanc que la précédente. Les exemples passés et celui en cours, s'ils ne sont pas les pires des choses, n'en sont pas moins caduques.

Imagine-t-on une renégociation de la République dans l'état actuel de la mobilisation politique des Français ? Sont-ils actuellement en mesure de faire valoir leurs droits ? Ont-ils la certitude d'être entendus ? On ne renégocie que lorsque l'on est sûr de gagner, que le rapport de force est en votre faveur. Le simple fait d'imaginer une renégociation du Code du travail en France à l'heure actuelle serait épique. La République, elle, ne se négocie pas ! Elle se délègue ! Bonne fille ! Qui serait en charge de sa rédaction et de quels droits ? On peut légitimement penser, qu'à l'heure actuelle, cela ne profiterait qu'à certains et pas au plus grand nombre.

Que les Castafiore de la politique continuent leur chemin brinquebalant et ne viennent pas se faire reluire avec un projet à sens unique.


Patrice C.

 

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