Lycéens : slogans putrides et dangereux


Lycéens des rues, lycéens des champs
et apprentis sorciers

 
L’« Affaire » du siècle ?

La jeune fille expulsée avec sa famille dans les règles et le respect du droit français a tôt fait d’agiter nos jeunes têtes blondes à l’empathie chahuteuse. Des lycées parisiens, et des meilleurs sous tous rapports, ont pris la clef des champs urbains pour se rassembler à Bastille la semaine dernière en poignées ridiculement hirsutes, accompagnés de quelques-uns de leurs professeurs en mal de happenings révoltés, ces parfaits homo festivus de l’art politique… justement festif.

L'art politique... et Facebook là-dedans ?
Qui connaît un peu le monde syndical (c’est notre cas), passant par hasard à Bastille, pouvait vendredi et samedi derniers repérer dans les cafés du coin, notamment "Le café français", quelques chefs syndicaux du secteur de l’Education nationale et quelques distraits Verts, militants du NPA livrant leurs mots d’ordre à coups de sms et appels téléphoniques, mains devant la bouche pour rester discrets des agents de la DCRI (ex-RG) chargés de consigner l’humeur des environs.

Un gentil slogan. Bizarre, la presse n'a pas publié de vues sur
les slogans afférents aux hypothétiques "rafles" !!!
Eh oui, passant là par la nécessité d’un trajet pédestre et rendez-vous amical, j’ai pu écouter des slogans à la teneur politique d’une rare débilité. On est loin de la conscience autonome et la culture politique des mouvements de l’hiver 1986, de novembre-décembre 1995 ou même des luttes contre le projet de CPE. Des adhésifs du NPA, des MJS, du Front de gauche, de la FIDL et même de farouches Verts (ceux-là sont adorables comme un coquelicot sur le bitume) délivraient des flots de cris et rancœurs à qui mieux-mieux envers Valls, « la France fasciste » de posséder des frontières, contre les « rafles », etc.. Aussi graveleux, certains plaçaient le Kosovo en Hongrie, d’autres en Roumanie, nous démontrant que sécher les cours de français, géographie et histoire nous remet en pleine face l’éclosion (presque) généralisée d’une génération perdue et totalement imbécile en politique. C’était prévisible, mais à ce point de niaiseries dangereuses pour la santé démocrate, c’en est trop (*) ! Le surveillant général Hollande, ce héros du flou en art de gouverner, le révèle. La suite de l’histoire en sera plus grossière.

Hélas, ces jeunes gens ne sont pas entièrement responsables de leur sort et de leurs mots d’ordre insipides, dont cette scandaleuse évocation des « rafles » qui confine à l’hyperbolisation de leur nature à eux, lycéens adhérents aux adhésifs, une nature profondément prête à accepter un vrai fascisme qui ne dit pas son nom.

Et ce nom est celui des organisations politiques de la gauche institutionnelle et de la gauche agitée unies pour faire tomber Valls (**), lesquelles gauches tournoyaient du portable dans les cafés de Bastille il y a six jours. Les grands sachems des tribus gauchistes jouent à la roulette russe. Ils ne le savent que trop mais continuent pour frémir de la barbe, s’enthousiasmer sûrement de la révolution à portée de cartes syndicales. Las, en plus ils ne peuvent l’ignorer, ils jouent là non pas avec une seule balle dans le barillet mais trois projectiles bien calibrés, sans doute du .45 ACP histoire de bien nous entraîner tous dans le chaos imminent de l’histoire.

Avant-guerre disions-nous ?


Et la grande gagnante est... victoire par KO
Nous le répétons, avant-guerre ! Lycéens des rues, les champs de pavots roulent dans vos cartes politiques. Les petites fumées insufflent les volutes de la chronique de la haine quotidienne, mère du vice idéologique, du vide politique et de la grammaire en berne. Et chacun le sait, parmi les vieux apprentis sorciers des cafés de Bastille, la politique, comme la nature, a horreur du vide. Et le vide sert la guerre. Comme la guerre est servie par des slogans et des chahuts manipulés.

 
OP, pour LSR

 

(*)Castoriadis montrait l’hétéronomie des sujets militants en période d’insignifiance croissante, parmi d’autres auteurs éclairés.

(**) Manuel Valls attise les répulsions. Il est un bouc-émissaire d’une politique que les organisations précitées ont avalisé par leur vote en 2012.

 
 

 

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