Société (6) - "plus vieux métier" du monde & show biz, par Patrice C.
On
vit une époque formidable ! On ne le dira jamais assez. Ainsi il est très
facile de réagir à des saillies médiatisées outre mesure mais qui font, comme
on dit, le buzz, car il faut bien
exister et le faire savoir…
C'est
ainsi que revient sur le tapis de la presse et des bonnes intentions la
question de la prostitution. Eternel sujet s'il en est. Pour mieux appâter le
"client", que devient
l'auditeur ou le lecteur au fil des transformations de circonstance, on relaie
les points de vue et les prises de paroles d'individus qui, au demeurant,
feraient mieux de se taire tant ils s'enferrent dans la médiocrité d'un propos
qui n'a d'égal que la leur.
N'abdiquant
pas devant les moyens, les un(e)s se veulent plus légitimes que les autres et
font feu de tout le bois qu'ils trouvent. Il est vrai qu'en cherchant un peu…
Le but est bien sûr de ne pas être en reste et de ne pas laisser ses opinions
au placard dont elles n'auraient jamais dû sortir. Et pourtant, on n'hésite
plus à se traiter de noms aussi peu appropriés à la situation que vulgaires.
Jusqu'où ira-t-on ?
Au
prétexte de défendre pour les uns et pour les autres d'accabler ces femmes plus
ou moins jeunes qui "déroulent du
bitume" à longueur de nuit pour satisfaire une demande ancestrale
humaine et bien naturelle, on s'affiche. Tous les coups sont permis et nous
n'échappons pas à un déballage aussi triste et affligeant que vulgaire et sans
réel sens commun. Qu'ont à gagner ou à moins perdre ces femmes qui font de leur
vie ce qu'elles veulent ? Rien ! Qu'on leur foute la paix ! N'est-ce pas ce
qu'elles désirent le plus ? Mais de quoi se mêlent-ils tous ces ouistitis de
vitrines médiatiques dont ils ne devraient pas sortir ? Le sujet, c'est bien
connu, est aussi vieux que le monde et ce monde tourne toujours ! Alors, à la
niche les mégalos !
A
la bonne conscience vient se substituer, pour les besoins justifiant
croient-ils la cause, d'une part l'immoralité (très éventuelle d'ailleurs) et la propriété du sujet. On n'hésite
plus à se traiter de salauds et de salopes à gorges déployées sans
s'assurer que cela soit utile, si ce n'est à prouver que l'on peut être aussi
grossier les uns que les autres. Triste finalité.
Mais
de quoi se mêlent-ils donc ? Supplétifs de police tout au plus, et surtout
chasseurs de notoriété et de bruit sur une ligne qui attend d'en supporter bien
d'autres et des meilleurs.
A
faux sujet, faux cinéma, faux acteurs et vraies turpitudes.
Patrice
C.
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