Des vapeurs de la gauche, par Patrice C.


Billard à trois bandes

 
Comme le résume si bien et de façon énergique et justifiée Jack Dion, dans Marianne, la gauche, en fait, et c’est moi qui précise, à des vapeurs ! Pas de jouvencelle ou de douairière, non, elle a juste les vapeurs… qu’elle peut !

Revenir au pouvoir après un court intermède de droite, ce n’est pas forcément retrouver l’enthousiasme et l’optimisme de 1981.

L’intermède fut de trop courte durée. Le précédent avait été de vingt-trois ans, une tirée !

Alors, tout ne pouvait être qu’espoir. Aujourd’hui, seuls les hommes ont changé. Et il faut voir comme… Le retour sur investissement placé sur Mitterrand fut douloureux. Au prorata de l’attente et de l’espoir !

Celui placé sur Hollande ne peut en aucune manière s’assimiler et être identique. D’abord, il y a l’homme. On ne fait malheureusement pas de miracle en politique (comme ailleurs). On a donc ce que l’on subodorait : le contenu et l’emballage compris. Ensuite, il y a l’époque. Ce qui pudiquement couvre « les gens » de cette époque. On retrouve là les ex de 81, tout aussi bordéliques, qui mirent un an à s’installer dans leurs meubles à ce moment-là et qui passaient, barbus ou pas, de l’Education nationale ou pas, pour de pieux amateurs ou déjà de vieux grognards.

Rendez-vous n’avait pas été pris spécialement en 2012. S’agirait-il d’un « heureux » concours de circonstances ? Pas vraiment, c’est Sarkozy, lui tout seul (comme d’hab’), qui a fait le job. Contre lui et les siens. Alors, Hollande… c’est un peu le parachuté au hasard. Pile il est tombé ! Mieux qu’à son premier 14 juillet !

Comme disait mon grand-père (encore lui !), un saint homme qui avait fait le Chemin des Dames : « il va falloir l’user comme il est ». Sauf si, bien sûr, ses différents sbires qui ne sont pas tous sous contrôle, continuent la surboum en aparté.

Partie comme l’est la situation, le coup peut se jouer en deux coups : les municipales et les européennes. Troisième bande et celle-là est encore masquée, le FN rafle la mise sur toute la ligne et demande une assemblée constituante ou une dissolution.

Z’auront belle mine les thuriféraires de Solférino !

Quand on « pousse » à 30%, on a des exigences qui deviennent de plus en plus légitimes. Alors, continuez donc à lui beurrer la tartine au FN, lui il amènera sa confiture.

Trop occupés aux invectives, aux réactions spontanées et auto-inflammables qui ne font même plus vendre un peu de papier journal, les duettistes vont se retrouver gros Jean comme devant.

On nous l’a pourtant dit depuis toujours ou presque : le libéralisme sauvera l’affaire ! Il nous sortira des guerres de religion. A la sauce sociale libérale, c’est pas gagné !

 
Patrice C.

 

 

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