Bonnets rouges et blanc benêt
Vers l’ère généralisée des
jacqueries…
Pour
l’heure, le mouvement des bonnets rouges est très localisé,
selon les as du renseignement intérieur cité par Le Figaro. Ce qui inquièterait au sommet, autrement plus que ces
partis ultras, c’est la convergence avec les syndicats comme la FNSEA, les
organisations représentatives des secteurs du transport, du BTP et de l'agroalimentaire
plus une population lasse de voir ses entreprises locales dévoyées, en
perte de vitesse ou mettant la clef sous la porte. C’est justement cela la
jacquerie : des alliances conjoncturelles sur des points de crispations
abaissant les conditions matérielles d’existence. Et notamment la discrète
rencontre qui eut lieu ce week-end entre deux mondes syndicaux qui se sont toujours
résolument éloignés de l’idée de réunir marins-pêcheurs et agriculteurs, un « cocktail qui peut se révéler explosif »,
s’alarment les pandores spécialisés.
Un
grand jour (ou « grand soir », pour la pichenette onirique) « antijacobin » est prévu le 2 novembre
pour une manifestation des bonnets rouges à Quimper. Les bonnets
rouges, rappelons-le, signale la référence symbolique de la révolte des
Bretons de 1675 contre une nouvelle taxe royale, cent ans et des poussières
avant la Révolution française.
Au
rythme où vont les coïncidences entre fermetures d’entreprises petites et
moyennes sur tout le territoire, une Europe vantant la régionalisation avec
outrance et les replis identitaires bretons, basques, corses, vosgiens, alsaciens,
et j’en passe, le Grand Timonier Mou
de l’Elysée est en passe de réussir un pari vieux comme la IIIe République :
créer l’union contre l’Etat et verser dans la crise institutionnelle durable. Allez, O ! Grand Timonier Mou, encore un effort pour affaisser la politique d’un
je-recule-pour-mieux-avancer…
(billet paru le 29 octobre ici même, modifié)
LSR
(*) L’usage
des appellations extrême-gauche et extrême-droite par les ex RG est toujours
délicate. Faisons l’hypothèse qu’ils ne visent pas si loin de la zone noire du
carton. - Merci
au Figaro pour l’information.
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