L'escargot, par Patrice C.

A mon-ami-que-veux-tu ?
 

Quelques lignes sans importance réelle, juste le dialogue avec moi-même. Ça vaut mieux que de parler aux murs.

A qui je m'adresse peu m'importe. Quelques dizaines d'individus errants de ci, de là. Qui prennent le temps. Le plaisir peut venir, mais la loi du genre n'est pas de plaire, juste éventuellement de laisser une trace. Je suis un peu l'escargot. A la première averse ou à la prochaine rosée, la trace aura disparue. Un jour sera passé. Reviendront-ils, occupés qu'ils sont par leurs obligations manufacturières ou roboratives… Se sentiront-ils, eux aussi, moins seuls ? Y trouveront-ils matière à réflexion, ce qui serait très prétentieux de ma part ? "Allez, camarade, un dernier. Pour la route", comme disait l'autre (quelqu'un de bien). De toute façon, quelle que soit l'attention, l'intérêt, on n'a pas l'intention d'en vivre, alors… Juste le système qui permet ça. Après tout, on en voit et lit d'autres. Et pas des plus utiles ou agréables. Même pas dissertation, pas radotage (j'espère), juste "ça", comme ça va et et comme ça vient.

Pas la mélancolie ni la déception, non ! Tout au plus la pluie et le beau temps. Pile ou face. Au vu de l'époque, de son contenu et de ses pérégrinations au ras des pâquerettes, pas demander plus. "Ça te fait pas rire, Dudule ?, m'en serais douté !" Moi non plus, à vrai dire. Là encore l'époque… Je vais pas aller à la pêche à la citation. Tout est possible, alors devine, bouge-toi le cortex. Surtout, que l'immobilisme ne devienne pas une habitude. Tu pourrais mourir idiot. Ne pas voir, c'est ne pas comprendre. Regarde, bordel ! visualise ! C'est pas sorcier. S'il faut te prendre par la main, imagine : tu tombes sur un loustic comme moi, t'es pas sorti… Visionne par toi même, mate ! Prends le temps. Le reste peut attendre.

Il y a les lectures diverses et variées et c'est tout de suite vaste. C'est gigogne. Et puis, il y a le plus facile : la politique. C'est tellement simple, facile. Pas plaisant, pas drôle, juste défoulant et aussi tellement dans l'air d'un temps qui bricole, qui voudrait nous emmener mais qui nous laisse sceptique, en quart. La confiance ne règne ni pour l'époque ni pour les gens qui le meublent. Juste être disponible, voir, entendre et s'en accoutumer. Puis faire avec mais ne pas le laisser vous bouffer le foie. Avec le recul, tout devient possible sans que cela porte à conséquence sur votre mental ou votre physique. Avec la petite politique de ces jours-ci, la comédie piteuse de l'exercice du pouvoir, ses aléas, ses hésitations et son manque total d'intérêt. Au mieux : rire !
 
Patrice C.
 

 

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