FN, à moins une semaine d'une longue marche sur Rome...


Advienne que pourra.

On arrive au bout, au terme, à l'échéance d'une période, d'une époque qui a tergiversé, qui s'est reniée et n'a jamais osé avouer son inconséquence, sa misère viscérale de politicienne à la petite semaine.

La pression monte désormais de plus en plus vite et haut à l'occasion de toute élection. De partout suinte l'angoisse, la peur. Celle des lendemains honteux, celle surtout de son inconséquence et de la fuite en avant, belle excuse pour ne pas être efficace. A ne plus oser se regarder dans le miroir à longueur de journée, c'est dans le noir, dans un souterrain que les tenants de quarante ans de politique soporifique et stérile doivent se résigner à vivre en attendant le coup de balai final qui les mettra dehors, qui ne leur reconnaîtra plus la qualité de représenter un peuple toujours en attente.

Ce ne sera pas un électorat qui agira, ce sera l'impatience, le ras-le-bol et finalement le "pourquoi pas ça" tant redouté, porte grande ouverte sur une aventure inquiétante. On sait pourtant à quoi s'attendre. On pourra dire "on savait", d'autres l'ont dit avant nous et le vivent mal, très mal. Quand les dés sont jetés, il n’y a plus qu’à les ramasser. Le simple fait d'entendre dire « il faut essayer » est bien la preuve que les gens n'ont plus rien à perdre et qu'ils sont sans illusion sur l'avenir. Alors pourquoi pas… Il faut en être arrivés bien bas pour ne pas s'apercevoir que ce serait renier les fondamentaux de notre société. Ce serait voter contre nature. Et pourtant, les mieux informés sont aussi les plus inquiets. Ils savent, eux qui sont aux manettes qui tournent dans le vide, comme folles, que le danger est à nos portes. Le drame : que cela ne soit plus vécu comme tel par la population mais comme une quasi-délivrance. Que celle à qui on a promis, à qui l'on a administré des cataplasmes sur des jambes de bois se désolidarise, laisse tomber.

Il va falloir les rebattre les cartes politiques. Faire profil bas, les épaules voutées, le regard fuyant qui ne regarde plus que ses chaussures sont des signes que l'on va voir… Il sonnera, le clairon de l'union, d'un quasi appel à la patrie en danger. Ce qui ne fera qu'aggraver le fossé entre ceux qui refusent de voir l'évidence et ceux qui l'auront créée, cette évidence qui nous pend au nez depuis qu'on fait d'abord de la politique étrangère avant de s'occuper de ceux qui vous ont mis là.

Les lendemains matins des élections du moment et de celle à venir cette année risquent fort d'avoir le goût amer de la poudre d'un lendemain de bataille. Ce sera Waterloo, mais après… C'est sûr, on ne rigolera pas, mais quand le pas est fait il n'y a plus qu'à s'enfoncer le pied.

Il est trop tard. De toute façon trop tard. Les choses sont en marche. Le vent ne s'inverse pas, il souffle dans la même direction depuis un moment… « Oui, mais on est trop pris, absorbés par la gestion des affaires de l'Etat. ». En arriver à de tels alibis, c’est déjà plaider coupable. Eh bien, ces affaires-là, encore fallait-il qu'elles ne deviennent pas prioritaires ! Elles ne trouveront leur place que dans une opposition minoritaire.

Faudra-t-il attendre une nouvelle fois un appel d'ailleurs ? La reconquête ? Pendant combien de temps aura-t-on mal à notre démocratie ?

Patrice C.

 

 

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