La terreur régressive est notre avenir... le dieu des grands nous rapetisse, par Pat.

L'avenir est au coin de la rue.

Pour celles et ceux qui sont encore capables de s'émotionner lorsqu'on massacre le capital mondial de la culture, que nous partageons et à laquelle nous faisons référence tant elle est valorisante pour le présent, il ne reste que le désespoir de voir ce bas-monde s'enliser, s'enfoncer et péricliter encore un peu plus aujourd'hui qu'hier et sans doute moins que demain. Hélas !

Preuve supplémentaire que, décidément, nous n'arriverons plus jamais à rien, nous voici démunis et incapables même d'imaginer que ce qu'on subodorait s'avère récurrent, à savoir l'émergence d'une nouvelle logique de vie et de société. Après les bouddhas de Bamiyan en Afghanistan et bien d'autres destructions en Irak (plus ou moins organisées), voici que l'horreur gagne du terrain à l'ouest.

Nous avons clairement à faire à une négation de l'humanité "moderne" et à une régression comportementale, mentale et psychique d'une catégorie d'individus en mal de reconnaissance et d'identité commune à notre civilisation. Le comportement, l'argumentaire (!) et les actes sont clairement identiques à tout ce que l'on peut remarquer dans nos banlieues très défavorisées, et qui tendent de plus en plus à se complaire dans cette situation.

Ces groupes refusent non seulement toute remise en question de leur état, mais ils prétendent affirmer leur régression à l'état primaire comme normale. Cela va de la conception de la société à son ancrage dans le nihilisme et surtout au refus de s'identifier à l'époque. Le catéchisme a minima s'impose comme seule solution possible et choisie.

Il s'agit en fait d'une régression comportementale liée à l'acte primaire de la création de l'individu. On sacralise la création et on la divinise pour mieux refuser de reconnaître que l'on puisse progresser naturellement et logiquement. Le peu de considération que l'on a de soi, et que l'on préserve, interdit d'envisager une autre alternative que commune au genre. Le moi n'existe pas.

C'est d'une communauté en repli sur elle-même qu'il s'agit et les paramètres imposés de son existence doivent être partagés et identiques pour tout le monde (oumma). Cette manière d'affirmer qu'il n'y a de Dieu qu'Allah, et qu'il est grand (sic !) nous met devant le fait accompli que la conquête de l'Ouest est bien en marche. N'en déplaise à ceux qui le nient et se réfugient derrière une immunité illusoire du complot.

Seuls les imbéciles peuvent encore rester indifférents à ce saccage culturel qui n'a pour finalité que d'instaurer une "autre" société.

Dans sa conception, la société musulmane pratiquante, forte de 1,7 milliard d'individus de par le monde, ne conçoit l'avenir qu'à l'aune de ses directives. Le rationalisme cartésien et voltairien est clairement remis en question. La "modernité" pensée et réfléchie, issue du centre du monde cultivé, a prouvé son inefficacité pour ceux qui ont été récupérés par un envahisseur primaire et agressif aux doctrines moins que limites.

La terreur régressive semble devoir être notre avenir. Une aventure à reculons.

Patrice C.