Nos poubelles intéressent politiques et marchands d'ordures de tout pays civilisé


Barack contre Snowden, la politique poubelle pour les nuls ?

Certains villageois sont choqués, et la presse (cette coquine) ne vous en a pas parlé : les syndicats de collecte des ordures ménagères procèdent, depuis des semaines en Ile-de-France, à des circuits de balisage et la pose de codes-barres sur leurs poubelles.

« Tiens, LSR se répand dans l’ordure, maintenant ?! », vous diriez-vous par devers vos claviers astiqués.

Eh bien oui, c’est pour cela que je m’intéresse autant à la politique devenue. Car il s’agit là d’une nouvelle procédure ultérieure de contrôle et contrainte pour vous. Comprenez : généralement, vous devez effectuer un tri sommaire, classant matières plastiques, verre, papiers et cartons et autres ordures dans les bacs adéquats. Bien.

Collectées dans de gros camions, les tournées de retrait de vos ordures sont dûment référencées par trajet et itinéraire, puis ceux-ci sont déposés dans les centres de traitement et classement des déchets. Un code-barres sur votre poubelle personnelle permettra, à terme, d’identifier vos déchets de manière précise. On pourra, au besoin, tout connaître de vos consommations courantes, vos éventuels papiers (brûlez ce qui doit l’être), de vos paquets de purée préférés. Au surplus, si vous vous trompez dans votre tri… aïe, punition, possible amende et déjà non ramassage de votre poubelle fermée d’un gros autocollant qui vous fustige dans tout votre quartier rural. Aux courses, ou en allant à pied à la messe, on chuchotera sur votre passage comme d’un pestiféré qui ose sortir de son trou après l’affront.

Pendant ce temps, il y a plus grave. La malicieuse Allemagne entend jouer sa petite partition au vaste jeu de poker menteur à l’international. En effet, Edward Snowden, à la suite de ses révélations de juin 2013 sur l’espionnage orchestré par les administrations made in US, avait trouvé refuge en Russie. L’aubaine… Angela et son gouvernement aurait bien voulu lui donner asile. Obama en fut tout colère. C’est Glenn Greenwald la semaine dernière, dans une conférence livrée lors d’une conférence à Hombourg aux côtés du vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel qui a ressuscité le débat. Dans une discussion publique, hors conférence, le journaliste et avocat américain a interrogé le vice-chancelier sur le salut paradoxal de la prise de parole de Snowden sans l’accueillir quand il recherchait un pays d’asile. La réponse, précise et claire n’embarrasse pas la chancellerie, puisque voici là un coup de maître dans la communication au monde : les USA ont simplement menacé de rupture en 2013 de toute coopération antiterroriste avec l’Allemagne, y compris le signalement des menaces d’attentats contre les intérêts allemands. Effroi.

Tout l’été et l’automne 2013 ont été occupé en Allemagne par le cas Edward Snowden. Fallait-il ou non lui accorder l’asile politique était la question politique principale ? Les autorités allemandes s’étaient largement étendues sur cette atteinte à leur intégrité, sur leur aversion des écoutes, y compris d’Angela Merkel elle-même par la NSA. En France, quelques mouvements de menton et hop, à la niche nos épouvantails à maroquins de gauche… et, sans le communiquer, à l’époque, une fin de non-recevoir pour accueillir Snowden sur le sol national français, y compris pour de simples transit.

Fliquons à tout va… mais chut, nous sommes le pays des droits de l’homme et des leçons aux autres… Désormais, quand je sortirai ma poubelle, je songerai aux grands de ce monde et aux petits de Paris. Ah le bon fromage que le marché du code-barres partout... même au cœur.

LSR (RAS, poubelle triée)

 

 

 

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