Les bâtards d'internet, par Patrice


Les bâtards de la République.

Il y a quand même (!) des choses impayables (sic). J'en veux pour preuve ce que d'aucuns appellent une évolution de la société. Nous avons connu pas mal de ses avatars, qui se sont avérés tous aussi creux les uns que les autres, qu'on n'hésite plus à qualifier de "modernes".

Tout ce qui touche à la modernisation de notre vie est forcément reconnu comme bon pour la société. C'est oublier trop vite les inconvénients inhérents que l'on découvre souvent à l'usage de ladite création.

Il est vrai qu'il est toujours urgent d'innover, car c'est dans la nature humaine, alors qu'il est aussi dans sa nature de pallier aux défauts de ses créations. C'est oublier un peu vite qu'on est passé du nécessaire au superflu et du souhaitable ou profitable de bas étage.

Je découvre l'ampleur, jusque-là ignorée pour cause de peu d'intérêt, du détournement de tout élément de la vie quotidienne, justement à l'avantage exclusif du profit.

Il est dorénavant plus judicieux et plus rentable d'orienter les recherches vers des profits financiers à court terme plutôt qu'à l'avantage du plus grand nombre et de façon désintéressée. On n'en est plus à l'invention de la pénicilline ou autre médicament utile, mais à celui de ce qui est rentable. Se trouvent donc exclus l'utile, mais par rentable (maladies orphelines), au profit du juteux et tout de suite. Quand je pense que c'est Mai 68 qui disait « On veut tout, tout de suite ! ». Le tout s'est transformé en quelques exceptions triées sur le volet de la rentabilité qui, elle, reste immédiate. Etonnez-vous après cela que certains pensent qu'il n'y a en fait qu'à se servir

La nouveauté incontournable, et d'autant plus qu'elle s'avère rentable si on la presse dans ses derniers retranchements, c'est bien sûr Internet. Là, on touche à ce qui est la liberté offerte en libre accès. On voit déjà que trop de liberté tue la liberté lorsque celle-ci est livrée sans garde-fous. Place donc aux opportunistes, plus ou moins payés pour ça et en sous-main, pour proposer de l'officielle simplification de la vie et du "moderne". Autant de choses d’attrape-nigauds et gogos en tout genre. Mais la vie est si dure… D'où l'émergence désormais d'une race nouvelle, car jusque-là en embuscade, d'agents sans foi ni loi hors celle de faire de l'argent sans honte et sans complexe. Le nouveau paradigme est celui-là : gagner de l'argent. En plus, l'afficher, s'en vanter et le faire voir alors que le gain repose de plus en plus sur des escroqueries, mais les assureurs et les banquiers n'ont pas attendu cela, TF1 ou Canal Plus non plus.

La République, qui est bonne fille, cautionne, valide et légalise ces pratiques tant qu'elles ne nuisent pas à autrui. Elle s'est assise sur ses conceptions morales et sa prévoyance. Il est donc permis de profiter d'autrui tant qu'on ne lui nuit pas. Le champ des possibles est tellement vaste qu'on voit où cela nous mène : la guerre des plus forts contre les plus faibles et mort aux vaincus ! Le système est installé et la porte grande ouverte à tous les abus, y compris celui d'innover sans payer d'impôt.

Quand on prétend que l'abandon de ce qui était normal pour ce qui paraît de plus en plus anormal est un ver dans le fruit, on s'étonne que des décisions protectrices ne soient pas mises en œuvre au profit du plus grand nombre, quoiqu’en disent les complotistes compulsifs.

Patrice C.

 

 

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