La guerre a commencé sur le sol de France


Après les attentats de janvier dans les zones urbaines : « repli communautaire » et « radicalisation », selon la police spécialisée.

Le Parisien a publié une note en date du 4 mars à diffusion restreinte intitulée « l'ambiance générale dans les quartiers sensibles ». Son auteur, le Service central de renseignement territorial (SCRT). Diffusion tellement restreinte qu’elle nous est divulguée, tellement il en ressort quelques sujets d’inquiétudes réelles que, tous, nous percevons sans avoir besoin d’elle dans nos pérégrinations urbaines. Au moins, elle confirme ce que nous savons par simple observation.

Dans les quartiers dits sensibles, hors Paris et sa banlieue, sur les six premières semaines de 2015, la note indique qu’un repli communautaire et une radicalisation salafiste surgissent de manière plus inquiétante qu’auparavant. Si ladite note prenait Paris et sa banlieue, serait-ce pire ?!

Le Parisien cite un extrait exemplaire :

« Les signes d'un communautarisme identitaire et religieux s'affichent de façon plus évidente dans les zones sensibles de l'ensemble du territoire nationale. Les attentats perpétrés en début d'année ont joué un rôle de révélateur de la dérive d'une partie de la jeunesse dans les quartiers, qui trouve dans une version dévoyée de la religion une façon d'affirmer sa haine des institutions. ».

« Affirmer sa haine des institutions », l’expression est lâchée ! Violente, vraie et particulièrement inquiétante quand les pandores spécialisés écrivent, par exemple, qu’une forte poussée du radicalisme salafiste pointe dans le Var, nous lisons clairement que l’on nous mène, ici, en interne, une guerre.

Nos institutions, quoi qu’on en réclame une évolution ou d’autres (pour les tenants d’une sixième République, par exemple), représentent des principes et vecteurs de ce en quoi le pouvoir politique prend ses formes et attributs. Nos institutions ont été bâties sur deux piliers voulues par les constituants de 1958 : la République et la nation démocratique.

Pour rappel, les constituants sont le peuple qui a approuvé par référendum le 28 septembre 1958 la Ve République promulguée le 4 octobre (approbation des 4/5e des votants).

Et parmi ses principes fondateurs, notre République entend garantir l’indépendance du territoire, sa souveraineté, les libertés politiques et publiques, a fortiori la laïcité qui entraîne la neutralité et l’indépendance de tous les rouages de l’Etat et qui, au nom de l’ordre public, en réclame le respect a minima de la part de tous ses résidents. Certes, nos élus ne s’embarrassent guère d’une défense pleine et entière de tous ces principes fondateurs dans les faits politiques. Hormis ce point sur lequel il n’est pas ici utile de remuer le scalpel dans la gamelle, nos concitoyens ‑ pour ne pas dire l’ensemble de la population de France ‑ disposent de droits et devoirs, dont celui de ne point haïr nos principes démocratiques fondateurs.

Par conséquent, le port ostensible de tous les signes religieux n’est rien d’autre qu’une déclaration de guerre à nos principes républicains.

Nous écrivions l’an dernier que nombreux sont nos compatriotes qui font sécession. Sécession dans les urnes, sécession par le prosélytisme religieux affiché dans les rues (des porteurs de voile en passant par les prières de rue des catholiques radicaux), sécession dans les intentions de payer les rétributions dues aux finances publiques de l’Etat, sécession de professionnels de la santé dans l’assomption d’un régime de protection sociale avancé… chacun fait sa sécession : la guerre a commencé.

Jusqu’où iront ces porteurs égoïstes d’intérêts antagoniques et haineux contre tous ? Feront-ils couler le sang entre eux ou contre nous tous ?

LSR

 

 

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