Sur écoute, qu'est-ce à dire ? par Patrice
Ecoute, écoute…(*)
L'alarme
en branle une fois encore à propos de notre liberté si chère. « On touche à notre liberté ! », aux
armes, citoyens, démocrates, républicains de tout poil !
Les
vieux relents ont la peau dure. Ils sont tellement simples que ça marche à tous
les coups. On a le droit de tout dire, de tout faire, d'écrire et dessiner mais
jusqu'où ? Jusqu'à quand ?
Vivre
dans les trémolos de la menace, de la perspective réductrice de liberté, c'est
l'angoisse ultime en même temps que législative. La complotite mène le bal. Se faire peur sur le thème de la liberté,
ça marche à tous les coups. Pourquoi craindre ? Demandez-vous et à vos voisins,
vos amis, votre famille : « Qu'est-ce
que tu en fais de ta liberté ? ». Il va y avoir un blanc.
Personne n'y pense tant qu'on ne met pas le pied dessus. Pour le coup, la seule
chose qui vaille c'est de se demander pourquoi on a des idées pareilles, des
questions de la sorte. Finalement, tout se passe bien. On peut se dispenser d'y
penser : ça roule tout seul ! Alors, pourquoi diable se poser cette
question : « Jusqu'où, jusqu'à
quand vais-je être libre ? », alors qu'on n'a même pas conscience
de l'être au quotidien, que c'est naturel.
Il
suffit de quelques peignes-culs, empêcheurs de jouir qui viennent vous mettre le
doute, vous titiller tel Méphisto : « Fais gaffe, petit, ta liberté est menacée. — Ah bon ? J'ai rien
remarqué ! ». Vraiment, il n'y a que lorsque tout va bien que des
ouistitis de foire s'emmerdent et se trouvent un sujet pour faire le buzz qu'émerge le sujet récurrent de la
liberté. Finalement, on en fait quoi de notre liberté si occidentale et
lumineuse du XVIIIe siècle (de
Lumières) ? On vit avec ! Sans y penser ! Chez nous, c'est
naturel.
Venir
nous dire qu'elle est menacée, qu'on nous écoute, surveille, espionne… Mais oui,
bien sûr ! Et ça étonne qui ? Moi, ils peuvent m'espionner tout ce
qu'ils veulent, j'ai rien à cacher. Je leur ai déjà dit ici : s'ils
veulent savoir quelque chose, qu'ils viennent me le demander plutôt que d'aller
bricoler dans l'armoire du téléphone sur le palier. Il n'y a que ceux que cela
peut gêner, ceux qui ont (ou font)
des secrets qui n'en sont pas qui s'inquiètent. Ça se soigne !
Vous
avez su accepter le "modernisme"
et vous voudriez que ce soit gratos ? Faut pas rêver ! De toute
façon, ça reste entre eux (les oreilles)
et vous. Ils ne vont pas déballer tout ça sur la place publique. Pourquoi
faire ? Il n'y a que Julian Assange qui déballe leurs trucs à eux !
Jusqu'à maintenant il n'a pas déballé votre compte en banque, n'est-ce pas M.
Dupont ? Qu'est-ce qu'on a à faire de votre oseille, même planquée en
Suisse… Ça regarde l'Etat. Eh ouais, fallait pas ! On va pas pleurer.
Le
reste, c'est sécurité d'Etat. Ils finissent par se trahir entre eux. C'est plus
« je te tiens par la barbichette »,
c'est « je t'écoute, tu m'écoutes,
on s'écoute ». Qu'est-ce que vous voulez que ça change ? Ce sont
des salauds ? Ah ça oui ! Mais c'est pas nouveau ! Ça change quoi,
concrètement, dans votre vie, qu’on écoute Angela Merkel ou vos
turpitudes ? Rien ! Ce n'est qu'une question de principe ?
Ouais, bon, les principes…
Allez,
la vie est belle, va !
Patrice
C.
(*) de
Roger Nicolas, artiste de music-hall des années 1950-1960.
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