La presse qu'on mérite, par Patrice C.


Quelle histoire !


Le Parisien du 13 janvier titre : "Quelle affaire". Aussi surprenant que cela soit, il n'y a pas de point d'exclamation. Cela pour expliquer que ce n’est qu’une affaire banale et non pas « une belle affaire ».

S'agissant du président de la République, un organe de presse aussi respectable devrait savoir faire la part de la nuance dans ses expressions. En effet, d'une affaire qui pourrait être d'Etat, ce qu'elle n'est pas car nous ne sommes pas dans une affaire délictueuse au sens de « L’affaire ! » (du siècle), il ne s'agit en fait que d'une histoire, voire historiette. Il ne faut pas confondre ce qui fait rentabilité éventuelle avec ce qui participe à l'Histoire (avec un grand H). On dit que l'Elysée fut en quelque sorte un bordel. Comment voulez-vous que ses occupants s'exonèrent de l'héritage ? Si donc il y a affaire, elle se doit d'être juteuse, rentable. La presse d'égout et de fosse même pas septique y trouve là son bonheur et sa source de revenus. Le Parisien est au-dessus de tout ça. Il y donc méprise et incongruité à faire un tel titre. Que les dessous de "l'affaire" soient ce qu'ils sont, d'après le reportage, on tombe sur les dessous d'une histoire à rebondissements. C'est l'histoire de l'homme qui a vu l'homme, qui… Du vaudeville qui pourrait être un peu glauque s'agissant de l'implication au deuxième ou troisième degré de mafioso peu glorieux ayant par ailleurs une vie de famille.

On se prend les pieds dans le tapis dès l'entrée dans l'histoire mal ficelée d'une banale aventure humaine. Les profession et position du principal intéressé ne faisant que "corser" (sic) le scénario. Mais il faut de tels rôles pour faire une pièce de théâtre boulevardier. On n'a jamais autant ri que des comédies contemporaines et quotidiennes qui touchent les gens importants qui, finalement, sont très ordinaires.

François Hollande s'est dit un président "normal", il confirme ! Rien de tel qu'une belle histoire de Rouletabille pour détendre l'atmosphère. Qu'il soit président de la République ou président des Etats-Unis, l'anecdote, car s'en est une et rien d'autre finalement, ne rend que plus sociable la personne choisie, élue pour les responsabilités qui restent étrangères à tout écart pulsionnel humain.

Qu'on en rigole ! Que chacun y trouve son plaisir ! Rien de tel que les vérités de comptoir au Café du commerce pour relativiser et même apprécier l'impétrant.

Patrice C.

 

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