lobbying à Bruxelles... contre le feu de bois !

Halte au feu… de bois

 

Ça y est, on fonce, on ne réfléchit qu'à peine et on interdit ! Il faut agir pour la planète, soit ! Mais sans y réfléchir à deux fois, on ne fait que des conneries.

Protéger tous azimuts notre environnement. Certes ! Depuis qu'on diffère, qu'on fait dans le profitable à court terme, qu'on vend et consomme à tout va, on arrive à la ligne rouge qui dit stop… à tout ! On fait dans l'urgence et, comme on n'a pas su faire en y réfléchissant à long terme, on fait dans la précipitation et à courte échéance. Résultat, les lobbys (encore eux, car ils sont de tout poil) relèvent la tête, se disent les plus malins, plus intelligents que la majorité qui, elle, pense d'abord à vivre. Tout simplement. Et se faire un peu plaisir. Ils insistent (les lobbys), ils travaillent dans la coulisse, en sournois, en catimini. Et ça finit par voir le jour car les politiques sont faibles et finissent par craquer. Ils sont bien heureux quand tombe une directive de Bruxelles. Là, c'est imparable, on n'y peut rien, il faut se plier. C'est tellement plus confortable…

Maintenant, il faut agir à l'échelle nationale : les Verts y veillent ! Les Air quelque chose aussi. Le lobbying finit par payer ! On vient donc d'apprendre que le feu de bois était polluant. Plus que les bagnoles ! C'est bien connu, il y a au moins autant de foyers français qui se chauffent au feu de bois que de ceux qui roulent en bagnole… On rigole !

Toute la campagne française vit encore à l'âge du feu de bois, les Parisiens aussi d'ailleurs ! On ne rêve pas, l'excès passe comme un Alka Seltzer ! Pour quelques flambées joyeuses par an, on interdit ! On ne va pas, on ne peut pas interdire les industries qui se sont mises au bois. Ah, fallait y penser ! Des centrales au bois, ça existe, c'était même bien vu il y encore six mois… Des industriels se sont précipités. Faire écolo c'était, retour aux sources. Aujourd'hui, il y en a beaucoup de foyers industriels qui fonctionnent au bois. Si ça pollue pas plus que ça, alors sûr, on y va !

Comme on ne peut plus les interdire : trop novateur, trop naturel, trop sain et quelle bonne idée c'était… Donc, va pour l'exception concernant les industries au bois, ils peuvent continuer. Par contre, le particulier qui se fait un petit plaisir deux, trois fois par an : interdit ! C'est comme si on ne laissait rouler que les transporteurs routiers et interdisait les voitures particulières. Les proportions doivent être les mêmes.

Ça va bien !… Bientôt la chasse aux pirates de la flambée, les commerçants du bois réduit au chômage, les particuliers qui se sont fait installer des chaudières de chauffage central au bois obligés de tout changer. Indemnisation pour transformer ? Peut-être sinon ça va râler dans le Landernau… autres frais… On ne gagnera pas en économie, juste avoir la paix avec les lobbyistes d'abord. A moins que d'ici à un an, date d'application de la trouvaille, on ne recule au sommet de l'Etat… Last chance !

Allez, bonne année,

elle ne fait que commencer qu'elle est déjà riche en ridicule.

Patrice C.