Vos existences sont vides


Rare est la félicité.

Plus rien ne sert de désirer, construire ou imaginer. Le pire s’épanouit sous vos yeux humidifiés par la torpeur d’avoir été des voyeurs, cette splendeur chaotique des temps maudits que vous nous faites vivre.

Sans vergogne, sans haine ni reproches, vous existez à travers quelques images aseptisées d’engagements et de guêpières politiques. Par vous, et en vous, nous sommes tous de gentils périnées contractés sous l’insipidité de votre période créée.

Rien, plus rien ne va plus.

Faites vos jeux, tournez, retournez vos vestes, rampez et gagnez tout le pèze espéré… pendant cet instant de remise à zéro de vos compteurs de moral au rabais, quelques morts survolent vos affres et espérances surannées. Rien de bien méchant. Rien !

La situation, toute situation ne vaut d’être vécue que partant d’un constat aussi rapide qu’un trait de citron sur un saumon tué dans l’Arctique. Aucune étincelle.

Le règne de votre vide programmatique politique végète avec votre trop-plein de soupçons malléables à l’envi de vos hémistiches du désappointement éreinté, vos songes en creux d’espérances de fortune, de dignes galopades au milieu d’une vigne morte.

Dans des pourtours de revers de carrière, de fortunes dilapidées, d’amoureuses évanouies vers d’autres couches de lucre facile, l’essentiel vous échappe. Définitivement ?

LSR

 

 

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