la démocratie réversible dans les tuyaux du ni ni-ni, par Patrice


Plus fort que le front républicain : le ni-ni !

Ça sent le soufre et l'excommunication. Le combat qui se livre dans les officines politiques est celui de la dignité, du droit de paraître respectable. Il ne s’agit que d’une illusion.

Le sacro-saint pacte national a vécu, fut-il même prêt à se réaliser. Partant du principe qu'ils ont raison entre eux, les politiques se fichent comme d'une guigne de ce que pense le peuple de leurs états d'âme très intéressés. Ce qu'il faut faire valoir, mettre en avant, c'est l'honneur de ses idées et de ses convictions guerrières. "J'ai signé, j'irai jusqu'au bout !", tel un Bayard ! La conviction est une chose personnelle, sa justification n’en est que la représentation intéressée.

Ainsi, il nous faut apprendre (et vite !) le distinguo qui fleurit dans les cénacles politiques. Nous n'avions pas pensé à tout… La ratiocination prête à l'éclosion de thèses jusque-là inconnues. Ils se font même fort de nous apprendre des choses ! La différence entre le ni-ni et le front républicain (d'autres avant eux ont parlé de front uni…), c'est le droit qu'on accorde, dans le deuxième cas, à certains et pas à d'autres de participer au débat, de paraître, de s'exprimer. C'est aussi priver ces mêmes "certains" d'un accès à la représentation nationale. C'est mépriser les millions d'électeurs des "autres" que l'on marque du sceau de l'infamie. C'est le complot ourdi entre soi pour disqualifier, éliminer. Ne plus même tolérer le moindre droit à la représentation démocratique différente. C'est aussi distribuer des brevets de civisme, de dignité nationale comme on distribue des certificats de baptême. La question est "en être ou pas", et nous décidons, par-delà nos différences, de ceux qui en sont et ceux qui n'en sont pas. En fait, ce front républicain si pudique, qui se veut vierge de toute turpitude, c'est priver l'adversaire de ballon. On ne joue plus qu'entre soit. Honni soit la différence, même et surtout lorsqu’elle est puante et pourtant fleur de démocratie ! Merci de nous avoir fait voir jusqu'où peut aller la collusion, l'amalgame républicain de bazar.

Nous aurons au moins compris qu'il ne suffit pas de ne pas se salir pour rester propre. Du courage, que diable ! C'est ce qui manque le plus. Affronter son adversaire déclaré sur terrain neutre, celui qui appartient au peuple souverain. Faire abstraction de tout pouvoir représentatif exclusif et personnel pour laisser s'exprimer le peuple qui vous a porté là où vous êtes, et pour cela, il n’y a que l'égalité des chances de représenter la nation.

C'est difficile, oui, mais il faut bien faire face aux droits, aux devoirs inhérents à l’exercice. La démocratie : le moins pire des systèmes ? Ce n'est pas gratuit. Comme la liberté. Alors, foin des querelles intestines, et de sémantiques de VRP, exercice libre et total de la démocratie qui reconnaîtra les siens. Portes ouvertes aux prétendants, d'une extrémité à l'autre. Des couilles, que diable ! C'est aussi, bien sûr, remettre en question le fonctionnement englué actuel, l'hypocrisie institutionnalisée. Portes ouvertes aux propositions plus qu'aux hommes et femmes qui les représentent et le peuple reconnaîtra les siens.

Le consensus qui exclut n'est que la représentation d'un système en déliquescence. Le seul courage est celui de respecter le droit démocratique ouvert en grand, en large. C'est mettre en évidence l'inconséquence de certains qui roucoulent depuis des années et pervertissent le système politique égalitaire. Tant pis pour eux ! Mort aux faibles en politique !

Patrice C.

 

 

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