Nos minables dirigeants à la vue basse sur l'événement, par Patrice
Au pied, citoyens !
La guerre, puisque guerre il y a et que cela est admis
et reconnu concernant l'Europe, est de tranchée face à un ennemi agressif et
conquérant.
Comme lors de la Première Guerre mondiale, elle est
aussi celle d'un genre nouveau de poilus (comme
nous avions eu les Grognards) qui attendent impavidement l'arrivée de
l'ennemi en se livrant à des incantations ou des mantras tantriques.
Nous en arriverons peut-être à exhiber des gris-gris et
autres talismans que l'on souhaite coercitifs face à des actions imprévisibles
et pour lesquelles la parade ne figure pas encore à notre catalogue
d'accessoires "modernes".
En attendant, on est prié de s'abstenir de tout
jugement ou appréciation personnelle et de s'en référer aux diktats autorisés
et de s'y plier. Place donc à "ceux
qui savent".
C'est ainsi que lesdits possesseurs du savoir
s'exhibent, se poussent du col et du coude pour faire valoir "ce que de droit" sur les amateurs
et autres prétendants à la résolution du problème. Toute bonne volonté est
déclarée mal venue, voire irrecevable et hors de propos autorisé.
La laïcité, la République, la démocratie sont propriétés
réservées, sur le fond, à des "spécialistes"
grenouillant dans les médias. Pas de
place pour les pauvres et misérables hères qui n'ont qu'une approche ridicule
de fondamentaux désormais sacralisés… Il n'est plus temps, non plus, pour
l'empirisme. Place à l'épistémologie, au savoir pur et dur et intelligent.
Les scientifiques n'ayant rien à faire dans pareille
affaire, ce sont les politiques qui s'érigent en tuteurs et directeurs de
conscience. La politique menant à tout, sauf à devenir intelligent, et tout au
plus à devenir malin, elle s'arcboute sur ses prérogatives et, tel un rectorat
face à ses enseignants sous la pression des parents d'élèves, affirme le droit
et le devoir. Usant de force onctions et simagrées compassionnelles, elle tente
de redorer le blason qu'elle a elle-même participé à souiller. L'essentiel
n'étant plus, et depuis longtemps déjà, que dans l'apparence et le cosmétique,
il faut, compte tenu du rythme imposé, sauvegarder les apparences à défaut
d'être efficace.
On a connu cela de tout temps, même à Sedan… et cela
est en train de se reproduire en Ukraine. Le politique est ainsi conçu qu'il
est hermétique et imperméable au ridicule.
Secondés par une ribambelle de suiveurs plus ou moins
avides, les politiques se sont désormais, bien malgré eux (quoique), adjoints des spécialistes, des intervenants et autres
aspirants au développement de leur ego.
Le résultat reste nul. Le peuple se gargarise avec une
sémantique encore bien étrangère, car non expliquée (chasse gardée oblige) et il est convié aux démonstrations sur des via
dolorosa aussi fréquentes que de besoin.
La manipulation est un art éprouvé.
Patrice C.
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