Où finit le laxisme et le relâchement de la civilité, par Patrice


Du besoin d'obtenir des résultats et de la volonté d'agir.

C'est en ces termes que se pose désormais l'équation qui consiste à définir et à présenter la situation de la société française dans ses aspects fondamentaux.

Qu'il s'agisse de républicanisme, de voltairisme, de liberté, d'égalité ou de fraternité, du droit de chacun à être différent et finalement de paix sociale librement vécue, c'est à bras le corps que l'Etat doit prendre en charge le sujet et se colleter avec au moins trente ans de laxisme et de défaillance de l'éducation.

De soi-disant bonnes âmes crient déjà aux mesures liberticides, à la schlague, à la contrainte par corps dès qu'il s'agit d'agir pour recouvrer une homogénéité de la société, tout cela de façon abusive et stérile. Les exemples sont émaillés de cas qui font florès tant ils sont "typiques" et surtout marqués de l'infamie d'appartenir à l'extrême-droite. C'est ainsi qu'on décrie certaines dispositions prises dans quelques villes concernant la bonne tenue de ladite et sa tranquillité alors que la seule bonne volonté ne suffit plus. Il est vrai que ces objectifs ne figurent pas comme prioritaires aux yeux des innocents qui, justement, ont laissé les situations péricliter pour aboutir à l'ingérable. L'exemple du linge qui sèche aux fenêtres des immeubles des villes était charmant dans les films italiens. D'une part, c'était il y a longtemps quoique ce soit perdurable, d'autre part, l'exemple ne vaut pas d'être repris. La dégradation d'une société passe par un débordement qui a forcément un début. Ce n'est que lorsque cela devient ingérable que l'on s'alarme. Un tag et ce sont dix tags qui fleurissent. Un torchon et ce sont dix lessives qu'on exhibe. Une grossièreté acceptée, c'est la porte ouverte à une habitude et à sa multiplication. La moindre négligence peut engendrer des conséquences exponentielles.

La situation, aussi diverse soit-elle, des incivilités est un préalable créé pour un avenir difficile en société. Le courage impose, comme le veut le dicton, de prévoir pour pouvoir gouverner. Sauf défection à cette règle, c'est la possibilité pour des tentations politiques de s'affirmer rédemptrices et de profiter de l'opportunité de se faire remarquer par une pseudo efficacité de façade.

Finalement, ce qui manque le plus en politique, c'est le courage. Il n'est pas aisé d'édicter des lois et encore moins de les faire respecter si le relais ne se fait pas dans la population. Il n'est pas mauvais de rappeler aux citoyens qu'en démocratie ils ont la charge de respecter et de faire respecter la loi, alors qu'il est du devoir des autorités de les faire appliquer.

Toute tentative objective d'ouvrir les yeux et de faire des bilans réalistes n'est pas chose facile. C'est souvent la foudre de ceux qui se sentent persécutés et de ceux qui s'opposent qu'il faut affronter. Une partie de la population étant déclarée hors jeu du fait même de sa non implication et de sa non réactivité à la vie de la cité et à sa volonté clairement affichée de ne pas se plier aux obligations inhérentes.

La situation qui est désormais celle d'aujourd'hui est l'héritage d'une inconséquence devenue chronique. Le traitement n'en sera que plus douloureux, contesté et parfois contestable, mais nécessaire pour retrouver la dignité nécessaire à une vie apaisée. Faute de quoi nous serions destinés à vivre dans une pétaudière. Il semble que nous soyons déjà parvenu à une extrémité ultime en matière de tolérance désordonnée.

Affaire à suivre de près.

Patrice C.

 

 

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