Qu'il est Doubs le Moscovici d'avoir braqué Bruxelles pour le flouze, par Patrice


Illusion béante.

Ça y est ! Ils ont retrouvé, tout cuit tout rôti, leur querelle préférée, car stérile à souhait mais intellectuellement abordable sans effort. En fait, ils l'attendaient pour mieux se renvoyer les casseroles à travers la figure : "Vendus, traîtres à la démocratie, faux culs, enfants du fascisme, etc."

Enfin, croient-ils, de quoi moudre, de quoi occuper ses journées et justifier sa présence (qui devient indécente). Il faut voir (ou revoir) les "arguments"… à ne pas y croire tellement c'est minable, petit. En fait, il n'y a pas de dialogue et encore moins d'affrontement productif, d'analyse, de perspective. Ils se contentent du caniveau, comme des poulbots. Imbus au point même de ne pas avoir le souci du ridicule.

Cette élection fragmentaire qui vise à remplacer quelqu'un qui s'est dépêché d'aller s'abriter (et de prendre la monnaie) à Bruxelles pour mieux vivre sa tranquillité et ne plus s'empoisonner l'existence avec une vie de parti et des obligations adjacentes, cette élection où il fallait le remplacer et pour laquelle il ne s'est même pas déplacé (!), elle vire à la guignolade habituelle.

Des gens de gauche contre des gens de droite ? Enoncé comme ça, ça n'a aucun intérêt. C'est pourtant la mousse que l'on retient et dont on se délecte. "Ceux de droite viendront-ils comme ceux de gauche y sont allés en 2002 pour sauver le soldat Chirac ?"

Bonne et seule question mais que l'on verra se dégonfler demain, "après en avoir référé aux instances !" Au lendemain du premier tour, la seule annonce qui vaille vient d'une femme. Tant mieux ! On ne pourra pas dire qu'il faut en avoir… selon les critères machistes de la politique. Une qui est prête à "y aller". Merci Madame ! Les autres olibrius se vautrent dans l'attentisme et la délégation majoritaire de pouvoirs.

C'est le nain, ex-ceci-cela, qui tient la corde ! Il n'a pas réussi à se refaire une virginité le 11 janvier (manquait une tête…), va-t-il œuvrer pour le pays cette fois ? Se mouiller ? Le risque est très relatif à prendre : une circonscription paumée en province, qui s'abstient à 60% et qui, de plus, est très ouvrière, c'est-à-dire ne votant plus que pour l'extrême-droite, est-ce que cela vaut la peine ? Raisonnement d'épicier. On attend pour savourer la rhétorique de boutiquier. Quant aux "autres", rancis et moisis dans leurs croyances inavouables, ils auront le beau jeu du "Je vous l'avais dit qu’ils se ressemblent tous !"

L'union nationale, qu'on a sortie de sa naphtaline le 11 janvier (décidément, ce jour est à marquer d'une pierre blanche, pour ne pas le rater à l'avenir), elle n'existe, qu'à l'aune des kalachnikovs. Il faut un évènement en soit, car nous, nous serions bien incapables de le déclencher. On serait tentés (presque) de dire, à quand la prochaine ? Comme on l'a dit en 1871, en 1918, en 1945. La preuve ? Il n'est même pas question d'être "Charlie" dans le Doubs. C'est pourtant le substantif de circonstance pour sceller une union nationale… On l'a déjà oublié, rangé dans les placards de l'Histoire. Il n'y a déjà plus rien.

Ils ne nous tiendrons pas en haleine pendant deux semaines comme le mois dernier, eux sont bien incapables d'une telle performance sur leurs seules idées. Comme quoi, il n'y a qu'un coup de pied au cul (et quel !) pour réunir les Français. Encore faut-il que l'évènement soit à dimension nationale. Alors, les gens du Doubs, le remplaçant de Moscovici… pfuitt ! Vu comme cela, la politique signe ce qu'elle est : une merde !

Allez, à la prochaine, et d'ici là, pas de vague. Françaises, Français, soyez sages, continuez comme ça : c'est pas pire !

Patrice C.

 

 

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