Les mondanités érotiques en milieux affaires & politiques, par Patrice
Du banal servi en hors du
commun.
Ainsi, et une fois de plus, nous apprenons par les
médias haletants et sous pression (toujours
!), que la prostitution devrait être faite de respect réciproque et de
compassion. Rien de moins. Autant dire que le recours à "ces dames" devrait se pratiquer
sans condescendance, dans la joie et la bonne humeur dans le meilleur des
mondes. C'est effectivement ce qu'il faut souhaiter, y compris même lors de
prestations tarifées.
C'est oublier un peu vite que la prostitution est d'abord,
et ce n'est pas rien, un esclavage rarement consenti et que les rapports se
placent toujours sous le risque de la violence. D'autre part, les actes en
question découlent, pour extraordinaires qu'ils puissent être, directement de
la volonté de mettre en pratique des rapports ailleurs refusés. Une des raisons
pour "aller aux putes",
c'est dans la plupart des cas, de faire avec "ces dames" ce que l'on se voit refuser à la maison. Quoi
d'étonnant donc à apprendre qu'il puisse y avoir des demandes pour le moins
extravagantes quelquefois ?
Le procès d'un réseau de prostitution via un homme connu, ce qui en fait
l'actualité, ne permettra jamais de régenter le plus vieux métier du monde.
Tout au plus, et c'est le cas, il faut une belle occasion pour parler de la
question. Il s'agit dans ce cas, d'une forme de prostitution mondaine, donc
loin de la majorité des situations courantes. C'est quand même un comble, sous
prétexte que l'on soit célèbre, de devoir mettre sur la place publique sa vie
sexuelle. Encore une fois, on se trompe
de procès. Il ne saurait, en l'occurrence, être celui de faire le procès de
la prostitution d'abattage ou de racolage. Là, il s'agit de prestations de haut
vol. On ne vend pas des femmes dans ces milieux-là, on achète des prestations, nuance !
C'est d'ailleurs répandu dans tous les milieux d'affaires ou de la politique.
Il est bien évident, que quelqu'un comme DSK s'est vu
offrir des services sexuels toute sa vie, chose qu'il entretenait certainement
sciemment. On ne l'imagine pas sortant son portefeuille (!), l'affaire était
réglée en amont. On découvre aujourd'hui qu'une demoiselle du métier vient se
plaindre de la pratique à la limite violente de son "client". De qui se moque-t-on ? La prostitution, surtout
de luxe, est un métier. Avec ses pratiques, ses contraintes et ses obligations
vis-à-vis du client, comme dans tout commerce. Venir pleurer à la barre et se
plaindre des façons qu'a le client de mener sa vie sexuelle, c'est un peu fort
de café et quelque peu exagéré tant les mêmes circonstances doivent se
produire.
Quoiqu'il en soit, c'est un scénario sur mesure pour la
bonne conscience et les bonnes mœurs qu'on nous propose derrière la
spectaculaire opportunité de revenir sur un autre procès concernant DSK, celui
du Sofitel de New-York. C'est alléché par le côté sulfureux et un peu
extraordinaire du personnage qu'on fait monter une mayonnaise à grand spectacle
avec situation hors du commun. Le "spectacle"
est celui destiné aux classes et à la presse populaires, qui met en scène les personnages
d'un autre monde. On se réjouit de savoir que "chez ces gens-là", Monsieur, on baise comme des cosaques et qu’on
se permet des frivolités réservées.
Amusons-nous Folleville !
Patrice C.
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