Les "frondeurs" du PS : les rois des cons à L'Assemblée nationale des intérêts privés, par Patrice


Spectacle permanent.

N'en déplaise à certains, qui sont d'ailleurs toujours les mêmes et qui prêchent d'abord pour leur seule chapelle, Valls a sorti la boîte à gifles.

Utiliser l’article 49 alinéa 3 de la Constitution(*) après avoir averti que c'était faute d'avoir clairement une majorité de gouvernement, c'est d'une vraie torgnole dont il s'agit. Aux grands maux, les grands remèdes. Sous-entendu : « Vous faites les malins alors que vous êtes en déshérence totale, ce sera gifle pour tout le monde ! »

Fort bien joué, fusse par défaut et malgré la menace. Il aurait pu et, s'il avait été seul on ne doute pas qu'il l'aurait fait, mais il œuvrait pour le pays et pas à son propre compte, faire la preuve qu'il “en avait“ et aller jusqu'à provoquer le PS dans ses inconséquences. Il est trop républicain et imbu de sa mission pour jouer au poker menteur avec l'avenir de la France. C'est donc d'un magistral et très inattendu — jusqu'à 13 heures — coup de colère qu'il a réagi. « Marre de tous ces cons, a-t-il dû se dire, je les mets devant le fait accompli et je les enchriste ! Pas heureux ? Je ne veux même pas le savoir ! » La preuve, à la sortie de l'hémicycle il affirmait : « On continue ! » Sous-entendu « que ça vous plaise ou pas ! » Majorité ou pas, on fonce !

Sûr que ça a dû retourner le Landernau de la rue de Solferino… On n'ira pas jusqu'à dire qu'on admire Valls, mais pour ce qui est de dire et de faire savoir qui est le taulier, il est là !

Nous, on s'en fout, on a rien à perdre. Après tout, ils lavent leur linge sale sur la place publique et législative. On compte les points. Une rigolade. Autour des zincs, ça a dû rigoler un max ! Bien vu le coup de pied au cul !

Pas d'autres alternatives que de clarifier la situation. « Pas heureux là où vous êtes ? Tirez-vous ! ». Oui, c'est bien un coup de force. La preuve, les péteux se sont alignés plutôt que de risquer de perdre les avantages acquis. Ils ne se voyaient pas dans une législative à l'heure actuelle. Déjà qu'ils étaient arrivés là où ils sont, on se demande encore comment ils n'allaient pas prendre le risque de tout gâcher !

Les pseudos-frondeurs sont allés au bout de leur témérité et de leur logique au profit des avantages particuliers (déjà en août dernier, nous éclations de rire à leurs frasques et propos : http://atelierserpentrouge.blogspot.fr/2014/08/rions-des-frondeurs-en-banana-republic.html). Ils seront tout au plus des grondeurs comme il y eut des grenadiers râleurs. Ça ne mange pas de pain et ça n'empêche pas la politique de se faire et les batailles d'être menées, y compris avec eux d'ailleurs.

Ce fut une belle démonstration de régulation interne aux socialistes. Pour ce qui est de la légitimité des choix politiques, cela reste dans la ligne (brisée) de ce que l'on connaît depuis trois ans, et on ne se prononcera pas sur le sujet. D'autres, qui en font profession, s'en chargent pour mieux se justifier. Nous nous contenterons de prendre un peu de plaisir à regarder le spectacle de façon désintéressée. L'arène est pleine et les spectateurs ne sont pas dupes que la pièce qui est jouée l'est à leur détriment, mais au point où nous en sommes… Pour le coup, on y prendrait presque goût. On rit autant des auteurs que des interprètes. On attend qu'ils se cassent la gueule encore un peu plus, et là, ce sera l'hilarité totale.

Patrice C.

 

(*) L’Article 49 de la Constitution du 4 octobre 1958, en son titre « V sur les rapports entre le Parlement et le Gouvernement », comporte 4 alinéas, respectivement sur la question de confiance (1er al.), la motion de censure (2nd al.), la responsabilité sur le vote d’un texte (la « vraie question de confiance » selon le constitutionnaliste proche de de Gaulle René Capitant), enfin la déclaration au Sénat (4ème al.).

Ø  Art. 49 alinéa 3 : « Le Premier ministre peut, après délibération du Conseil des ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l'Assemblée nationale sur le vote d'un projet de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale. Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues à l'alinéa précédent. Le Premier ministre peut, en outre, recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par session ».
 
 
 
 
 

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