A grande claque, petite réponse boutiquière de Valls


Quelle claque !

 
Ah !, ça fait du bien (ou presque) de constater que nous ne nous trompons pas depuis des mois dans nos analyses… Mais la belle supercherie généralisée que voilà...


Des escrocs du verbe
L’abstention montre le désintérêt et/ou la désapprobation intégrale d’une Europe marchant sur la tête des peuples. Depuis hier soir, les commentaires et pleurs ont été préparés les semaines précédentes. Pour les uns, il s’agirait d’un « euroscepticisme latent » que l’on trouverait chez les abstentionnistes, pas simplement une « europhobie » qui, elle, se situerait chez les frontistes de gauche et de droite (FN et FG). Cette dichotomie semble validée derrière les microphones, entre deux pleurs ou expression malingre du genre « j’ai mal à ma France, j’ai mal à l’Europe ».

Hélas pour eux, la dissolution des nations et un goût prononcé pour le fédéralisme provoquent un désaccord. Le très ripoliné Yves Cochet, tout sourire, comme la petite chef de EELV, déclarent sur tous les plateaux : « il faut détruire l’Etat-nation, rendre fédérale la France dans une Europe fédérale ».


Victorieuse Marine Le Pen. 25 %. Et en 2017 ?
Une autre série de commentaires dans les studios énonce que les Français se sont « mieux rendus aux urnes » qu’en 2009. Or, ce regain de participation rend encore plus clair le message qu’ils transmettent par leurs votes en livrant entre 25 et 26 % de leurs suffrages au Front national. Non seulement la famille Le Pen triomphe en tête, mais en plus, dans certains secteurs électoraux, le FN réalise des scores édifiants, pulvérisant les candidats de l’Ump-Ps de plusieurs points, souvent le double du Ps et ses alliés. Quant au Front de gauche-Pécé, il s’écroule dans de nombreux bastions dits « rouges », dont le département de l’Allier, des villes de la banlieue parisienne comme Epinay, La Courneuve, Saint-Denis… Il va sans dire que les catégories des ouvriers et employés se détournent durablement des petits-bourgeois du Pécé et de ses satellites englués dans leurs prétentions à « l’Europe sociale », cette pure escroquerie conceptuelle.

Le Front national pulvérise, toutes élections confondues, son record électoral et parvient pour la première fois à se hisser en tête d'une consultation nationale. Il multiplie par quatre le résultat des européennes de 2009 et double son précédent record aux européennes qui datait de 1989 avec 11,73 % des suffrages. Depuis 2012, Marine Le Pen, qui était parvenue à réunir 17,9 % des voix à la présidentielle, s’implante sur tout le territoire électoral, peaufine le maillage de la plupart des localités. Dans ce contexte, qu’apprend-t-on du côté de l’Elysée et Matignon ? « Courage, poursuivons le pacte de papa Hollande », l’austérité et, sûrement, l’abaissement de notre souveraineté sous les ordres allemandes d’Angela Merkel, grande triomphatrice.

Pire, ce matin, ô surprise !, Valls annonce qu’il faudrait de « nouvelles baisses d’impôt, surtout sur les revenus ». Là, c’est le bouquet, la honte, le déshonneur fait homme…

Comment donc, après une première annonce en ce sens pour tenter de rameuter l’électeur avant le scrutin de dimanche, voici qu’une claque, « une branlée » comme l’a dit ce matin sur Europe 1 le premier secrétaire Cambadélis, on appâte le chaland qui ne demande rien en lui promettant une baisse des impôts… comme s’il ne s’agissait que de cela, comme si c’était la question principale… comme si ce levier allait « calmer » les urnes. Ils sont culottés ces messieurs. C’est prendre les Français pour des idiot, un peu comme si nous étions des bêtes à cornes que l’on flatte ou frappe au croupion pour avancer.

Avec un tel personnel politique, gauche et droite réunies en une sainte famille (intégralement gestionnaire à la petite semaine des crises économique, politique et morale), le FN a encore de grandes soirées électorales devant lui. D’ailleurs, dans toute l’Europe continentale, puisqu’il s’agit du sujet d’hier, malgré la victoire du PPE, la plupart des électorats ont exprimé plus qu’un doute envers l’Union européenne. Une défiance, une probable tension grosse des tensions de demain.

LSR

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ce qu'est le syndicalisme libre & indépendant du macronisme-patronat

Aristote à Chartres (statuaire)

Malheur à toi permanent syndical de peu ! (tu ne sers qu'aux fiches policières)