paroles de journaliste sur... les journalistes à l'oeuvre, par Patrice C.
La fin du
journalisme.
Vos analyses ? Mais elles sont
calamiteuses ! C'est justement ce qui vous perd ! Ça vous perce à
jour, ça vous dessert ! Elles ne méritent pas ce nom.
Elles sont tellement convenues qu'elles
donnent de vous l'image que nous en retenons : débiles, pas crédibles et suspectes !
Le pape : FOG, et ce n'est pas Phileas… Il vous en fallait un, vous l'avez !
Ça vous arrange bien. Lamentables vous êtes, distancés et finalement ignorés.
Savez-vous ce qu'est une analyse politique ? C'est chiant, si vous saviez…
Coincée entre la science politique et l'Histoire et un peu de statistiques :
une purge ! Alors, ne prétendez pas (surtout
pas !) faire des analyses. Vous blablatez ! Faites de l’information et de l’éducation. Vous occupez le terrain
avant vos rivaux, vos non amis, vos vagues relations. Vous justifiez, tout au
plus votre travail et vos postes de cadres dirigeants dans vos entreprises
respectives. Vous pontifiez. Vous êtes des genres d'ecclésiastiques jésuites
sans l'être tout à fait. On créé même des émissions pour vous ! La gloire
à portée de la main… votre quart d'heure de gloire warholien.
Vous écrivez ? Il faut voir comment !
Je vous ai lu et relu, corrigé, repris, modifié, nettoyé de vos scories,
embelli autant que faire se peut, coupé aussi. Vos bouquins ? Même pas des
romans de gare ? Du nombrilisme mal ficelé. A peine français tant les
tournures et les incises laissent à désirer… Reprenez un bon vieux Bescherelle
comme livre de chevet. Ce sera parfait ! Pas plus de 20 % d'entre vous écrivent
vraiment, comme cela doit être fait. L'ensemble : minable ! C'est
sûr, tout le monde peut le faire (journaliste),
mais avec plus ou moins de réussite, que ce soit écrit ou parlé. Vous vivez
dans vous, avec vous, vous n'en sortez pas. Un calvaire ! Les
approximations sont votre tasse de thé, les contrevérités, les demies vérités,
les contradictions, rien ne vous étonne. Pas deux qui donnent le même chiffre
sur un événement. "J'ai pas le
temps, coco !"
Ce n'est plus drôle du tout. Chaque
occasion est révélatrice, toujours un peu plus, de vos manques, de vos
carences, de vos vides sidéraux. Il n'y a pas de souffle, de vigueur, de
dynamisme dans votre travail. A tel point qu'on invite des "spécialistes",
des "experts" à votre
place, des pigistes galonnés et pas rémunérés ! On vous bouffe la
laine sur le dos, mais seul compte votre paraître. Tant et si bien que la presse en est là où elle se trouve
aujourd'hui. Vous êtes coupables de
non-assistance à presse en danger. Vous partagez avec les politiques le
triste privilège d'être les plus mal aimés des Français. C'est normal, les
politiques sont votre miroir, votre faire valoir, votre graal.
Vous disparaîtrez au "profit" d'automates de traitement
de texte. A la radio et à la télévision, on vous préférera des pin-up pour
amuser l'auditeur par le charme ou par la vue. Les journaux n'existent déjà
quasiment plus en tant qu'industrie de l'information. Personne n'en veut plus (Nice-matin). La technologie va pallier,
va suppléer à vos carences et à votre manque de volonté et de vigilance. Bien
sûr, nous serons robotisés ! La faute à qui ? Qui est dans la place
actuellement ? Qui est le mieux placé pour faire quelque chose ?
C'est sur un plateau que vous offrez votre tête. Ne vous réfugiez pas derrière
la fonction ou vertu démocratique de la presse, s'il vous plait ! La
démocratie, elle ne vous a pas attendu pour mourir ou être récupérée par les
marchands du temple. Vous ne savez pas doser la fantaisie dans votre travail.
Vous êtes aussi austères qu'un Bottin téléphonique. Aussi gai qu'un faire-part.
Deux choses qui d'ailleurs disparaissent…
Finalement, vous regrettera-t-on ? Posez-vous la question.
Patrice C.
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