Sur le pavé, la plage de la misère salariale annoncée, par Patrice C.


La misère en partage

En Angleterre, il y a les "contrats" de travail, sans contrat, appelés "0 heure" aussi appelé moins pudiquement contrats d'esclave, soit 250.000 travailleurs et 90% chez McDonald. En Allemagne, il y a les travailleurs pauvres à 1 euro de l'heure (que sont-ils devenus depuis le Smic allemand ? Sont-ce les mêmes ?), soit 20% des travailleurs d'outre-Rhin, donc un sur cinq.

En France, le président l'a dit et juré, on ne taxera pas ou plus les revenus de un à un et demi Smic, les autres revenus inférieurs n'existent-ils donc plus ? Finalement, à moins de 1.200/1.500 euros on n'existe plus pour les impôts, mais on n'a le droit à aucune aide car on est déjà classe moyenne. Pour ceux qui travaillent à tiers temps (consenti !) ou à horaire variable : ils sont sortis des radars. Auront-ils droit à quelque aide pour ne plus coucher dans leur voiture ou chez papa et maman à 35 ans ? Quant à ceux qui sont au RSA, là, pas de quartier, on ne les connaît même pas : ils ne sont nulle part ! C'est plus pratique pour tout leur refuser puisqu'ils n'existent pas. En ce qui concerne les chômeurs, grand bien continue à faire à ceux qui ont eu "une belle situation" avant de se retrouver à Pole Emploi, ça leur permettra de continuer à toucher le plafond de 6.000 euros par mois ! Ce n'est pas du vol : ils ont cotisé ! Finalement, on se demande si cela vaut encore le coup de travailler et de se retrouver aussi démuni que les démunis et aussi pauvres que les pauvres, la corvée d'aller travailler en plus et de supporter ses cons de collègues et de chéfaillons idiots utiles (au patron).

La misère s'étale sur les trottoirs de Paris, et ce ne sont pas que des Roms ou des illégaux Somaliens ou Syriens, tant que cela commence à faire jaser les touristes en notre belle et chère capitale, qui s'étonnent que cela soit tout simplement possible près d'aussi belles choses que le Louvre, l'Opéra et les Grands Magasins et dans une aussi belle ville ! Merci pour eux !

Cette misère-là est aussi la nôtre, à nous tous ! Nous la partageons bon gré mal gré, car elle nous est commune au moins par le pays, la ville et l'origine des personnes concernées. Nous ne pouvons pas dire qu'on ne savait pas : on le voit ! On a beau rêver toute la semaine au barbecue que l'on fera dimanche si le temps est beau… L'important, c'est la météo ! Si un jour un touriste vous aborde en vous demandant : "Que faites-vous pour ces gens ?" Vous aurez, nous aurons bonne mine… A ce moment-là, il faudra soit se mouiller, soit jouer perso et à fond.

Basta la honte ou mea culpa ? Choisissez votre camp !

Patrice C.

 

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