Les margoulins de la grande distribution, par Patrice C.


Querelle en conserve

Avant d'aller me perdre dans les méandres de l'info, je fais un point : l'Ukraine au bord de (peut-être) ce qu'elle mérite, Hollande croyant voir la petite sirène a vu Merkel, les élections européennes à la louche (et ça ne fait que commencer), la guerre des supermarchés et des industriels de l'agroalimentaire.
Finalement, la guerre des empoisonneurs et profiteurs en tout genre aura décrochée la timbale… Ça vous fait rigoler (un peu jaune) cette empoignade entre vautours de la grande distribution, non ? Vous savez, ceux qui vendent tout et rien pourvu que ça rapporte beaucoup d'argent et que Mulliez puisse continuer à se la couler douce en Belgique pendant dix générations, et ceux qui fabriquent et c'est le mot juste puisqu'ils cherchent même à fabriquer des haricots verts synthétiques et des fruits artificiels… L'essentiel : pourvu que "ça" se vende !
Il y a longtemps que vous n'avez mangé une fraise qui a le goût et le parfum de fraise ? Des tomates qui ont le goût de fruit ? Ah, oui ! Eh ben je suis désolé d'avoir à vous le dire, mais c'est pas demain que ça risque (c'en serait un) d'arriver !
Le plus pathétique : il ne s'agit pas d'une guerre entre producteurs et vendeurs. Non, il s'agit d'une guerre entre titans de la malbouffe ! De l'escroquerie culinaire que nous "savourons" tous les jours. Il n'est pas question dans ce qui n'est qu'une querelle, car une guerre n'a jamais lieu entre géants. Il ne s'agit pas de se pencher sur la question et de résoudre la pression qu'imposent ces gens-là aux producteurs, quitte à les mettre sur la paille. Il s'agit d'industriels ! Accessoirement de bouffe industrielle, mais qui rapporte gros. Ils savent que la petite production, il sera toujours facile de la tondre. Là, on est entre grands. "Je ne te vends plus ta boisson car tu es trop cher !" Il n'est pas question de goût ou de sécurité alimentaire, juste de coûts et de profits. Sûr, ce n'est pas le petit producteur qui aura les armes de destruction massive pour tenir les mêmes propos. A lui, c'est : "Tu marches ou tu crèves !" On sait comment se comportent ces gens-là… Il paraît qu'ils appellent ça faire du commerce… Ils s'administrent eux-mêmes les qualificatifs qui leur conviennent. De voyous à trafiquants, il n'y a d'ailleurs qu'un pas.
Et ça fait les titres de la presse ! Au moment où les producteurs de fruits sont sur la brèche pour savoir à quelle sauce on va les manger cet été, on vient nous raconter les palpitantes aventures du commerce de grande distribution… On croit à une blague. Il faut dire que c'est de l'info vite faite, de celle qui ne mange pas de pain et qui n'embolise pas une rédaction. Aussi vite fait que de vendre des haricots !
Qui, du magasin ou de l'industriel gagnera le toss ? La boisson américaine ou le supermarché de Trifouillis-les-Oies ? Hautement palpitant ! En fait, si vous saviez ce qu'on s'en fout de vous voir au grand jour jouer à OK Corral alors que vous n'avez pas les c… pour le faire.
Allez-y, exterminez-vous ! Nous, on a tout à y gagner. Au suivant !

Patrick C.

 

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