Marine, une bonne chance pour du papier avant le Brésil, par Patrice C


Etat (provisoire) des lieux.
Ah, ils ont beau jeu les spectateurs passifs du journalisme, d'assimiler parler vrai et populisme ! S'il fallait parler "noble" ils seraient les premiers exclus tant leur phraséologie et leur diction laisse à désirer, empêtrés qu'ils sont dans des explications qui n'en sont pas et des aventures verbales sans lendemain.
Il faudrait donc parler le "correct de presse", à l'image, au son des dépositaires et propriétaires de la non-aventure de l'information politique, de ses hésitations, approximations et dictions incontrôlées et quelque peu aléatoires. Le parler franc est d'origine simple, ouvrière, roturière. Il a l'énorme avantage de ne pas rater sa cible et de resituer les débats à leur juste niveau : celui d'être compris immédiatement et sans périphrase ou conditionnel précautionneux. Amen !
Le périple médiatico-politique (qui tombe bien pour les phraseurs ci-dessus) continue dans les strates autorisées de l'Etat décrépi et des aspirations toujours en berne d'une opposition faisandée. La recherche d'une voie explicite a été trouvée par tous ceux qui se sont exprimés librement dimanche dernier, envoyant comme cela était prévisible, les vieilles culottes par-dessus les têtes couronnées, ou dans l'attente plus qu'improbable de l'être.
Adieu veaux, vaches cochons et couvées providentielles sur lesquelles pourtant ils ont bâti une vie hypothétique faîte plus de bas que de hauts. Aujourd'hui, le niveau est si rédhibitoirement bas dans la situation présente qu'ils se voient contraints de lâcher prise pour un avenir improbable. Leur recentrage obligé sur leurs turpitudes fait d'eux des inexistants politiques total alors que des préoccupations politiques urgentes et européennes frappent à la porte. Belle sollicitude et solidarité de leur part ! De profundis !
Au début du 20e siècle, les ouvriers, à la recherche d'un parti et d'un moyen qui leur permette de vivre la révolution qu'ils espéraient, se sont tournés vers le Parti communiste qui se présentait comme tel fort opportunément. Déçu de ne voir arriver que peu de choses parmi leurs attentes au moment du Front populaire, ils se sont résignés à ne jamais être exaucés. Il leur a fallu attendre, abattre des cloisonnements et mettre un terme en leur croyance bolchévique pour en arriver à remplacer leur premier espoir et se remettre à espérer dans le 21e siècle et à voter Front national. Une attente aussi longue et perpétuellement déçue ne fut pas une déchirure lorsqu'il fallut franchir le pas de l'extrême gauche vers l'extrême droite. L'espoir a la vie dure, la dent aussi !
L'Europe n'est qu'un alibi. Ce sont les gouvernements nationaux qui sont individuellement responsables (p.e. la Grèce). Les ouvriers ne se sentent donc pas impactés (ou très peu) par l'Europe. Dont chacun n'a qu'une vague idée quasi surréaliste de ce qu'elle est. Imbroglio de règlements émanant de cerveaux arrivés là par le hasard de la bonne fortune, elle ne représente qu'elle même. Se pose la question insoluble de l'œuf et de la poule, je veux dire : est-ce l'Europe qui a fait la paix ou le contraire ? Cela pour justifier l'existence d'une entité qui n'a jamais cachée qu'elle était l'émanation d'une décision économique (CEE), donc banquière. Elle ne peut générer que son contraire, c'est-à-dire qu'à une association majoritaire survient toujours une association de minoritaires qui finissent par la détruire. La vengeance des petits est toujours une émanation de ses propres entrailles…
Marine Le Pen n'est (provisoirement) pas suivie sur le terrain de la construction d'une association interne à l'UE en vue de nuire avec d'autres leaders d'extrême droite européens. L'Histoire, grande "repasseuse" de plats, ne se reniera pas, répandant le poison venu de ses entrailles lorsque le temps lui sera devenu favorable.
Patrice C.

 

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