Des "peoples" pour asseoir une légitimité à dire, par Patrice C.


Patrouille de rattrapage

Ça y est ! On réactive la grande fraternité, le concert de ceux qui peuvent et qui veulent se rendre utiles.


Quelques cruches à l'honneur... un mouvement capillaire pour NKM,
un sourire niais (habituel) pour Pécresse. Dignes : Carlita & Valoche. Manque
notre Bernie nationale.
En un mot, se faire remarquer, même si cela peut être profitable (?). On a ressorti le tapis du condominium des bien-pensants. Celui qui ne fait jamais rien en douce, sauf les coups tordus à leur usage unique. "On va faire causer de nous, sinon personne ne le fera." Si ça peut profiter à deux cent trente gamines, c'est tant mieux. Nous, on ne craint pas le ridicule, même, on s'asseoit dessus !
Bien sûr, on n'en tirera rien, sinon la reconnaissance qui n'a (évidemment) pas de prix, et le haut de l'affiche pendant quelque temps. Et puis, ça resserre les rangs… On se reverra lors d'un G… et on en reparlera. On pourra plastronner devant les autres. En même temps et vu l'état de déliquescence de nos capacités à faire fonctionner le monde, on aura au moins "ça" qui nous liera et qui peut-être servira, mettra un peu de sauce dans les relations. Ça peut toujours servir. Il faut bien qu'on justifie notre existence à l'échelle planétaire. Déjà qu'on n'existe pas en Ukraine, en Somalie, à peine en Centrafrique et au Mali si ce n'est pour renouer avec nos habituelles turpitudes. Là, au moins, on sera dignes et pas clandestins. Officiels ! Passez les mouchoirs.
Rendez-vous compte, USA, France, Angleterre et Chine (?) au coude à coude… Unis ! Alors que chacun bouffe le nez de l'autre dans des associations plus ou moins hermétiques, avouables, où on se fait des concurrences vaches avec d'autres associés pas toujours recommandables, mais qu'importe. D'un seul coup : trois coups, rideau et hop, on y va ! Ça paraît même naturel ! Surprise de taille pour tout le monde et pourquoi pas d'autres aussi ? Places trop chères, dealées avant, en douce, sur des lignes cryptées ? Ou alors les faire passer, les autres, pour des moins que rien, des qui ne réagissent pas, des qui attendent pour voir si ce sera juteux. Finalement, trop tard, on a bouclé le tour de table !
Pendant ce temps-là, quelque part au Nigéria, un gugusse plastronne en se grattant les fesses devant les caméras pour dire tout ce qu'il pense. De ça on se passe aisément, mais au moins qu'on sache à qui on a à faire. C'est vrai, si jamais on doit le zigouiller dans une manœuvre un peu aléatoire et brutale, qu'on sache que ce que l'on a perdu c'était pas grand-chose. Rien d'important, surtout pour nous.
Maintenant on va y aller piano. Pas risquer les vies des filles. Sûr, on va nous la faire "envoyés spéciaux galonnés" en direct live. Des paroles d'experts en téléphonie, en acoustique, en vision nocturne. Si ça marche ! Sinon, mais évitons d'y penser positivement, objectivement : gros malheur. Cata ! Les Nigérians auraient pu prendre des précautions, devancés l'affaire. Paraît qu'ils étaient au courant quatre heures avant et qu'ils n'ont rien fait… On se demande pourquoi ? Pas de camions, de matériels, d'hommes ? Ou alors : salade… Nous dira-t-on qu'il est prévu une vaste intervention de jonction militaire entre le Mali et le Nigéria ? Un vaste coup de balai pour la totale ? Qu'il fallait un déclencheur ? Ou que ceux qui n'y sont pas encore avaient envie d'y venir. Pas pour le coup de main, pour la gloire et l'honneur face à son pays. Il y a tellement peu d'occasions de se faire mousser de façon rapide, simple, alors que c'est tellement efficace pour l'image. Finalement, les Américains et les Anglais, ils y viennent en Afrique… Ils avaient ratés le premier coup et laissés la France toute seule au Mali. C'est le bon moment de se refaire…
Tant mieux pour les gosses car là, ils n'ont pas le droit à l'erreur. Là, c'est pas du Ben Laden chez lui et on y va à tout casser. Là, c'est en douceur. Obligé. Et après ?

Patrice C.

 

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