journaliste, le terrain y a que ça de vrai OU JM Ayrault fait cui-cui avec son joujou


Journalisme, un sport des doigts.

 
Fini le temps du terrain… Place aux mobiles et ordinateurs pour le journaliste à la page, si moderne tel un politique à la pointe !

Maintenant, rechercher un commentaire édifiant de l’ex premier ministre Ayrault s’accomplit à coup de pouce et d’index sur l’écran tactile. Et pour sûr, sans voyager, sinon dans les palabres de 140 signes… de vide sidéral.

Le quotidien Le Monde n’est pas en reste pour respecter une néo-maxime journalistique : « Reste à ton bureau, Coco, téléphone à ton réseau et l’info viendra à toi par bruits et bribes », dirait-on. Cependant, le code professionnel évolue très vite : « Reste chez toi, Coco, et lis tes abonnés sur les réseaux sociaux sans quitter ta télé et ta bière ».

Aussi, pour rendre compte des profondes pensées des losers devenus discrets, rendus peu séduisants par les caméras qui les ont quittés, rien ne vaut l’électronique. Pas de prise de son, pas de sunlights, pas de papier, encore moins une équipe suréquipée sur place... de toutes les façons, ce n’est point utile vue la pauvreté des propos des interlocuteurs. Et puis, « ça fait des économies à la rédac. » et « faut aller vite, Coco, tu sais, les pingouins veulent du vite lu, vite su »… mais le vide des signes n’en finit pas de dire… d’en dire dit long, si long sur une époque.

Nonobstant, Jean-Marc Ayrault, apparemment abasourdi par les résultats du scrutin d’hier, s’est fendu d’un cui-cui sonnant et hautement disert : « Après un tel choc, la priorité absolue : réorienter l'Europe. L'Europe doit changer ». Ah bon, Jean-Marc !? C’est que notre si-européen-Ayrault-si-ami-particulier (et combattant fadasse, ajouterions-nous un tantinet perfide) de l’Allemagne, notre ancien premier-premier qui nous manque tant dans le paysage des tartes, se fend d’un twitt. Fameux. Uppercut droit à nos limbes. Le fond de son analyse : l’Allemagne. Le sens de son propos : l’Europe. La solution à la crise nationale, le terrain supranational : L’Europe Allemande ?

Merci Jean-Marc, ça nous éclaire un brin & merci au journalisme de terrain pour recueillir ce qui nous manquait tant d’apprendre pour élever notre compréhension générale de la situation…

LSR

 

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