Sarko II, tour de France des beaufs à blazers et pompes à pompons, par Patrice


Le grand retour des débiles.

 

Les ravis de la crèche se
bombent du torse.
Ainsi, "il" va revenir… Le fait est que ce n'est pas une surprise, juste un malheur de devoir se l'infuser lui est ses aficionados abrutis. Il suffit de les voir dès qu'il apparaît pour voir à qui l'on a affaire : des caricatures. Ces gens ont quarante ou cinquante ans de retard, comme les ouvriers et laissés pour compte du reste de la France. Regardez des photos et vous verrez. Les de Gaulle's fans et les nain's fans.

En plus, les lieux n'ont pas changé. Toujours aimantés aux mêmes valeurs, ils sont accrochés aux mêmes apparences : celles qu'ils ont eu à la Libération et depuis leurs enfants et petits-enfants, et la peur qu'ils ont de les perdre. Aujourd'hui, ils ont transposé, c’est le nain scrofuleux, ses jambes torves, ses pieds plats, son air de faucon et ses paupières en capote de fiacre, sa nunuche plus très fraîche feront l’affaire. La liste des lieutenants sera la même, en y ajoutant quelques descendants des précédents, mais le look, lui, ne changera pas.

Petit tour de France des ringards qui aiment ça.

Depuis le Nord de la France et par les côtes, on ne trouve pas de ces gens-là, sauf peut-être au Touquet (voir la réunion de l'UMP, pull shetland sur les épaules, comme en 1970) et les restes patrimoniaux des papes des tissages lillois. En descendant vers la Normandie, on passe sur la côte d'Albâtre, que voulez-vous que ces gens-là y trouvent pour se faire reluire ? On ne s'arrête pas au Havre industrieux et prolétaire : pouah ! Arrivés en Normandie, il faut sacraliser Deauville (ex et toujours forteresse identitaire de d'Ornano, car on n'en a pas trouvé d'autre), ses haras, son casino et le Normandie qui depuis ont pris un coup d'ethnicisation sur leur réputation mais où l'on a déifié les planches et les parasols ! Le Cotentin ne présente aucun intérêt, car il est coincé entre la belle Normandie et la Bretagne où il n'y a, toujours pour ces gens-là, que la maison que nous a laissée grand-père. Le paysage de Saint-Cast n'est pas valorisant sauf peut-être en voilier. On passe sur la pointe du Raz et la Bretagne Sud où l'on ne gagne rien à y être vu. Arrive la Vendée. Terre sacrée du cœur de Jésus qui a bien souffert, donc les leurs avec, en 93 (1700). Respect filial à ses martyrs (qui sont de la famille) et au denier du culte, même s’il est un FN. La Baule, perle locale du m'as-tu-vu en son tennis et golf club où il subsiste quelque exemplaires représentatifs de débiles nationaux affidés à "qui vous savez". Le trajet est long pour arriver à Arcachon, seul lieu propice, car annexe de Bordeaux (qui serait bien sans les bordelais) mais so chic dans les marinières du yacht club… On passe, car entre deux il y a les Landes et leur potentiel ouvriériste, pour arriver à Biarritz, vieille coquette sur le retour et sans plus d'attraits passée sa gloire (relative) napoléo-tsariste. Les Pyrénées (les 3) sont sans intérêt et sans point de ravitaillement bling-bling, de même que la côte languedocienne affreusement peuple. Il leur faut donc mettre le cap plus à l'Est et enfin (!) envisager le graal, l'annexe du 16è arrondissement de Paris où il fait bon se retrouver entre soi. La zone s'étend de Lyon à Menton. Tellement à droite de façon héréditaire, qu'elle en est devenue d'extrême-droite d'ailleurs. Mais juste parce que c'est dans l'air du temps et qu’on n’est pas trop regardant. Remontant sur l'Est de la France, la leur mais aussi la nôtre, il faut considérer que le Jura, l'Alsace et la Lorraine sont encore sous le coup de 1870 et qu'ils se demandent encore s'il leur faut se considérer comme Français pour rendre grâce à Leclerc, donc à de Gaulle, alors qu'ils profitent de l'Allemagne et que leurs curés ("nos frères !") sont financés par la France. La frontière Champagne-Ardennes ne mérite pas de les y voir pour le même motif que le Nord, à part Reims parce que le champagne, c’est noble !

Ce tour frontalier n'est pas tout. Il y a dans la France profonde quelques pépites du patrimoine, des débiles revanchards et agressifs : Orléans, Versailles, Vichy (ah, Vichy ! C'est déjà les Hohenzollern !). Evidemment, des zones comme le Massif Central (Clermont-Ferrand, Saint-Etienne) sont tellement marquées de la sueur des travailleurs, qu'on ne les y voit pas.

Voici donc (et je m'excuse pour les oublis, mais je ne suis qu'empirique) la France de "ces gens-là".

Ils sont peu nombreux, ne rapportent pas grand-chose au pays tellement ils l’escamotent. C'est fou ce que les villages belges frontaliers se refont un look depuis 2007 et surtout 2012

Ils n'ont plus qu'à attendre leur chevalier blanc et renouveler les blazers à boutons dorés et les mocassins à pompons et ce sera parfait ! Et dire qu’on va se les infuser à nouveau


Patrice C.

 

Au final, à force de la "mêmeté" en politique franchouillard,
c'est ainsi que tout se finira !
Ps (!) J’envisage le même tour de France de la « gôche » mitterrandienne et boursicoteuse.

 

 

 

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