La guerre, le djihad : une bonne guerre pour un bon commerce, par Patrice


Pendant la guerre, la vente continue.

 
Les commentaires vont bon train, et même en un train d'enfer, s'agissant de la situation en Irak. Placés devant l'indigence de l'information telle qu'elle est divulguée par les médias français qui relatent cela comme s'il s'agissait d'une inondation ou d'un accident, c'est-à-dire de façon factuelle et sans aller au fond, la place est ouverte à toutes les supputations, voire à tous les délires.

Il suffit de se rendre sur les forums de discussion, Mediapart entre autre, qui n'y est pour rien, pour constater que s'agissant d'un sujet aussi grave,  mais au sujet duquel le commun des lecteurs ne dispose pas d'information vérifiées, la place est occupée par des analyses à l'emporte-pièce qui se veulent dignes d'intérêt et de foi, le tout proféré avec le sérieux papale d'une homélie indiscutable. C'est ainsi qu'on privilégie les supputations aux vérités qui en la matière n'existent pas et que l'on sacrifie le fond du sujet à sa forme.

Cela n'empêche pas de gloser sur la vente, aujourd’hui avérée, du pétrole détourné du pays Kurde à qui en veut et à des prix certainement bradés. De là à penser que toute cette tragédie soit montée de toutes pièces pour satisfaire les affaires de pays vautours et le business des traditionnels rapaces de la finance internationale et boursicoteurs de tout poil, il n'y a qu'un pas.

Les guerres ou faits militaires savent être profitables à qui les organise. Les faits tendent à être connus mais restent niés et dissimulés, tant il est vrai que, quels que soient les pays qui iraient se repaître de pétrole à bon marché, ils ne feraient qu'encourager le déroulement des exactions et se rendraient donc coupables de complicité de ceux que l'on appelle encore des terroristes mais qui, peut-être bientôt, s'avèreront des commanditaires. On apprend quand même qu'Israël et les Etats-Unis, ainsi que des pays européens, dont on ne sait par quelle pudeur leur nom n'est pas encore connu, n'hésiteraient pas à aller faire leurs achats de pétrole « discounté » en Turquie.

Avec le pactole que représente cette vente, soit plus ou moins 3 millions de dollars/jour pour l'EIL, la situation n'est pas à l'aube de s'arranger pour les civils qui vivent et meurent des conséquences, entre autres, de ce trafic qui fournit de quoi acheter de quoi faire la guerre avec les meilleurs des matériels achetés, eux aussi, sur un marché obscur. Les affaires financières n'empêchent pas les mauvais coups politiques.

Sans aller jusqu'à tirer des plans sur les comètes de la basse politique internationale qui verrait des pays tremper et profiter de la situation, alors que la situation dure depuis plusieurs mois maintenant, et qu'on n'en est qu'aujourd'hui à apprendre des bribes d'informations, hors faits directs, plus ou moins de façon occasionnelle, voire empirique, alors qu'ils sont graves, on doit se poser la question de savoir sur quelle planète de l'information nous vivons.

Il n'est pas exclu que ce soit l'occasion qui fasse les larrons et que toute cette affaire ne soit profitable qu’à quelques-uns, sous réserve, comme cela semble être le cas récent, que les bombardements "de soutien" ne viennent mettre un terme à ce trafic en pulvérisant les puits de pétrole incriminés.

Patrice C.

 

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