Démocratie directe, par Patrice C.

La politique n'est plus compatible avec la société.

 

Les représentants élus ne présentent plus aucune garantie d'intégrité et d'efficacité. La représentativité, c'était avant, du temps de l'amour, de la passion, de la confiance.

Tous les pays sont atteints par ce constat. Les élections ne sont plus, depuis longtemps déjà, que le signe d'un désintéressement des peuples qui « bottent en touche » et transmettent une vague délégation à des représentants par défaut et par crainte même « d'y aller » eux-mêmes tellement « cela » sent le soufre, la suspicion, le doute. En un mot : ça pue ! On délègue des pouvoirs de représentation sans avoir confiance ! L'accès institutionnalisé au pouvoir n'est plus la solution et ne l'a jamais été. Le pouvoir fait peur aussi. L'homme est faillible, voire faible, il peut parfois s'imposer mais il n'est pas élu au sens divin. C'est un pis-aller.

Il nous faut prendre en mains nos affaires et les gérer en responsables motivés. Des représentants placés sous contrôle permanent et immédiatement révocables, renouvelés régulièrement, issus d'un collectif responsable et vigilant par tirage au sort. Des mandatés aux ordres du peuple et dépourvus de tous attributs gratifiants et valorisants. L'exercice du pouvoir, de façon toujours provisoire, est une charge et doit le rester.

Il faut aux peuples, désormais, être responsables ou disparaître comme des bêtes. La seule race qui puisse être menacée doit être celle des usurpateurs, des parvenus. La reprise en mains des affaires du peuple par le peuple est une longue route qu'il faut reprendre tant elle a été perdue. La démocratie directe est le seul chemin viable. Il faut que les peuples reprennent le goût et l'habitude de s'autogérer à l'échelle de leur pays comme ils le font dans leur vie privée.

Aujourd'hui, ce sont les sondages et autres estimations qui sont censés et disent représenter la situation réelle telle qu'elle est ressentie. On n'évalue pas des politiques comme on essaie une voiture ! Notre vigilance doit être extrême, quotidienne, responsable. La politique est du ressort de tout un chacun, à égalité. La professionnalisation de la politique et la rente de situation qu'elle procure ne mène qu'à la constitution d'une caste isolée. Comme le dit le populaire : « La place doit être bonne, sinon il n'y aurait pas tant de candidats. ».

Inévitablement, le monde ne tournera bientôt plus de cette façon-là. Nous sommes à la veille (surtout en France) d'une redéfinition des pouvoirs, ou de l'abolition des pouvoirs. Le « ménage » fait par « le haut » descendra en cascade sur le peuple qui sera heureux de redécouvrir qu'il existe et qu'il est le seul pouvoir, qu'il le partage à égalité avec ses semblables.

Il faut réinventer la vie.

Patrice C.