Et c'est reparti, la politique à ras les pâquerettes, par Patrice
Le retour du gnome.
Non, il ne revient pas pour faire de la politique. Il
revient par son besoin d'exister et de représenter une classe sociale qui a
besoin de lui pour continuer à faire ripaille.
Il ne faut pas chercher à faire de la science politique
avec "ça". C'est de la
salonerie et de la bonne conscience, de l'auto-justification pour prof de
Sciences-po, experts divers et variés et éditocrates distingués qui se
justifient d'exister, eux aussi (avant
d'aller servir la soupe). Il ne revient pas pour remuer le Landernau de la
politique française étriquée et squattée par des phraseurs. Marine Le Pen n'a
pas besoin de lui pour exister. C'est juste son meilleur ennemi, sûre qu'elle
est de l'étendre ! Quant à secouer la "gôche" française, cela fait rire.
Au mieux, il servirait de faire-valoir, de justificatif
à ceux qui n'ont éventuellement que lui et son dynamisme électrique et maniaque
et maladif pour réagir face à lui qui tombe bien pour ça. La "gôche" française n'existera (!) -enfin- qu'à travers lui, par lui et
grâce à lui. Il leur fallait un éperon pour les réveiller et leur faire
obligation de réagir. Ils l'auront et il était temps ! Ils n'existaient
déjà plus, ils étaient pitoyables par eux-mêmes, sur eux-mêmes, en eux-mêmes,
sous eux-mêmes. Lui, il va leur amener la matière première à leur existence.
C'est tous les matins qu'ils vont lui prendre la température, voir où en est sa
fièvre, pour déclencher un contre. Ils ne feront plus que ça : contrer !Il
va les ressusciter de chez les morts de la gauche (la vraie). Ils ne seront pas pour autant son Jaurès (!), même pas
l'adversaire, ils seront juste "en
face de".
Sur l'échiquier
politique, le duel aura lieu entre lui et le FN. Là, pour le coup, on peut
parler de politique de caniveau. De sciences,
sûrement pas. Pas exagérer. La situation sera limpide : un excité poursuivi
en justice soutenu par une frange de la société française et revancharde et
aigrie face à une toréro reine de l'esquive et qui pique. Finalement, de combat
il n'y aura pas puisque le nain est déjà à mi-chemin et sur les brisées du FN. En
fait, un faux duel à droite.
Ceux qui en espèrent quelque chose, c'est quelque chose
de sonnant et trébuchant : les vautours aux aguets, en quart pour se
gaver. Ceux-là (lire le billet d'hier sur
les débiles) sont toujours en veille. Ils le sont avec Valls. Ils sont sûrs
de se l'être mis dans la poche. Au point qu'ils poussent encore un peu le
bouchon sur la législation du travail comme ils en rêvent. Ce qui guide leurs besoins n'est pas la France, c'est eux !
Ils ont collaboré avec les nazis, ils peuvent bien collaborer avec Hollande. Ça
prête encore moins à conséquence. Ils jouent sur tous les tableaux qui
s'offrent et la (leur) fête continue :
plein la Bourse, plein les poches ! La France, premier pays pour les
dividendes ! Peuvent financer des campagnes électorales en toute
illégalité et faire des envieux suiveurs et admirateurs qui feraient mieux de
leur jeter des cacahuètes.
L'autre nabot, ce qu'il aime par dessus tout, et
peut-être même sa nunuche (ces gens-là,
Monsieur…) : le fric. Le vulgaire et même malsain et/ou malhonnête
fric ! Un malade compulsif, Marianne
l'avait prouvé en 2007.
Alors, on cesse de faire des ronds dans l'eau, on purge
la télé des éditocrates et experts embottés. On revient là où ça se passe :
au ras des pâquerettes ! Même pas de quoi en faire un flan, disait ma
grand-mère.
Patrice C.
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