Une constituante ou la rue VS. une constituante et la rue ?, par Patrice C.


Le vent de l'Histoire se lève.

Sans une réappropriation de l'Etat par le peuple, l'avenir s'ouvre sur une dictature. Les Etats, dans leur configuration actuelle, et surtout la France, sont sous la tutelle de politiciens factices. Le pouvoir républicain ne représente plus que lui-même et ses appendices à qui il est redevable. La seule prérogative qui reste au régime est celle de sa légitimité d'utiliser la violence d'Etat pour son compte propre et pour sa survie. Ceci est dans l'ordre « naturel » des choses. Aucun régime n'abandonne de gaieté de cœur le pouvoir qu'il a mis en place. Il n'acceptera pas de se faire dépouiller de ses pouvoirs, sauf s'il est prouvé que ceux-ci sont usurpés ou vérolés par des ententes internationales honteuses. Les autres Etats étant, pour la plupart, liés avec lui par des accords, il déclenchera, avec leur assentiment, une reprise en main énergique du pays. Il faut se souvenir du franquisme, du salazarisme, du « pinotisme », « vidélisme » et autre hitlérisme pour avoir une idée exacte de ce que peut être une classe politique rejetée et qui a des raisons de cacher au peuple qui l'a élue la vérité à propos de sa conduite et des ramifications et soutiens internationaux qu'il a tressés et dont il profite. Le club de la mondialisation politique est une Bastille. Une classe politique ne fera jamais de mea culpa. Ne reconnaîtra jamais sa pleine et entière responsabilité. La politique a développé elle même la toxine qui la mine.

Il ne peut plus être question d'un fonctionnement étatique identique aux précédents. Comme la France a abandonné le Moyen âge pour la Renaissance et celle-ci pour les Lumières, elle doit maintenant s'inscrire dans une autre phase de l'évolution de sa politique et de son peuple. Une éventuelle VIè République serait un cataplasme sur une jambe de bois et la porte ouverte pour le peuple d'être une nouvelle fois floué. La République reste la seule valeur démocratique à exercer, à condition que ce soit fait par d'autres que ceux et celles que l'on voit faire depuis l'abandon des objectifs du CNR. Il s'agit, là aussi, de redéfinir les valeurs et les objectifs. La table rase n'a rien d'excessif, juste une remise à plat pour un nouveau départ qui s'inscrit dans les besoins du temps et qui répond aux espoirs autant qu'aux besoins lucidement définis à l'aune de l'expérience récente. Cela s'appelle une assemblée constituante.

Aujourd'hui, dans les urnes, que représentent les votes minoritaires par lesquels des hommes et des femmes accèdent au pouvoir ? Une légitimité mitée ! Ils continuent cependant de s'asseoir aux commandes du pays connaissant leur situation de minoritaires et sachant toute l'hostilité qu'il y a contre eux. Seuls seront valables les votes exprimés, fussent-ils peu représentatifs. Seule la majorité des suffrages est recevable. On ne gouverne pas un peuple avec 15 % ou 20 % des votes des inscrits. C'est pourtant ce qu'il se produit. Les partis politiques ne sont plus des réservoirs à idées. Ils sont devenus des manufactures de confection et d'amélioration de candidats aux élections. Leur seul objectif est de faire de l'argent avec les mandats gagnés.

Il est temps de se poser la question de la réaction « de la rue » qui semble être la seule solution pour un changement. Comment l'exprimer, comment la faire valoir ? Comment contester les urnes ? Autant de questions qui interpellent, qui font peur, marquées qu'elles sont de souvenirs violents.

Nous savons où se trouve notre espoir. Accouchons-le !


Patrice C.

 

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