Les terroristes veulent une politique d'expansion sur l'Europe continentale, par Patrice

Vers une nouvelle invasion ?

 

Sous le coup légitime de l'émotion, les Français se demandent ce que leur pays est parti faire dans cette nouvelle galère où l'on n'a rien à faire sinon à se donner des verges pour se fouetter. En l'occurrence, y laisser des plumes : celles d'Hervé Gourdel.

Alors que les assassinats sur place durent depuis plusieurs semaines, l'occasion était trop belle pour ces terroristes de faire monter la pression au niveau international en exécutant trois occidentaux et de se positionner comme "de grands combattants" (sic) d'envergure internationale. Mais qu'en est-il de la bonne conscience de ceux qui s'émeuvent aujourd'hui des crimes commis sur la population locale et les chrétiens du Kurdistan ?

 

Fallait-il les laisser mourir dans leur coin de désert ou faire quelque chose, la guerre n'étant pas la meilleure ? Tourner la tête de l'autre côté était bien sûr plus facile. Intervenir militairement, c'était essayer de limiter "la casse". C'était aussi ouvrir la boîte de Pandore. L'évidence s'impose qu'il ne faut plus aller traîner dans ces zones-là et risquer sa vie, ce qui sert aussi leur propagande. D'autres occasions d'être ému seront peut-être à l'ordre du jour si ces tristes exemples sont exportés et se perpétuent en France.

Opposer la guerre à la guerre n'a jamais été la solution, la preuve dernièrement avec le Mali et la Centrafrique… La position des Etats-Unis ne devrait engager qu'eux qui sont si friands d'exactions guerrières. Après tout, ce sont eux qui ont "déboulonné" Saddam Hussein et laissé l'Irak dans un état lamentable. Ils ont leur logique et leurs intérêts propres, comme déjà pour le Koweït. Cela serait hautement hypocrite et la France est désormais concernée.

Aujourd'hui, il est question, pour une bande de pauvres hurluberlus frustrés et fanatisés, de partir à la reconquête d'un territoire perdu depuis l'empire ottoman et d'y implanter une religion dévoyée. Leur seule préoccupation est d'ordre pratique avec la volonté de faire vite. La réflexion n'étant pas leur fort, ils ne peuvent que tenter d'ériger un hypothétique califat, qui ne sera jamais reconnu par les instances de la religion dont ils se prévalent, plutôt qu'un Etat constitutionnel. La seule souveraineté par eux revendiquée est celle de la violence et de l'hystérie collective.

On ne discute pas avec des gens comme ça puisqu'ils refusent même d'admettre qu'il puisse exister d'autres individus qu'eux. Quoique nous fassions, nous sommes rejetés comme des impurs, des diables (!) qu'il faut éliminer pour purifier la planète. Ils réagissent et se comportent comme les anciens haschischins, intoxiqués qu'ils sont par un fanatisme taillé à leurs mesures et aux besoins définis par quelques illuminés qui tirent les ficelles. Le pétrole et les rapines leur donnent le pouvoir que confère l'argent, c'est-à-dire de ne pas avoir de limites à leurs ambitions. Iront-ils jusqu'à vouloir reconquérir l'Espagne et le reste de l'Europe occidentale comme l'étaient leurs projets médiévaux ?

Les différents pouvoirs étatiques occidentaux ne sont pas dupes de l'ampleur des méfaits qu'un tel comportement peut provoquer. Nous nous retrouvons dans la même situation qu'au VIII^e siècle !

Quel est le Charles Martel qui arrêtera ces nouvelles hordes barbares ?

Patrice C.