La France s'interroge, par Patrice


Et maintenant, que fait-on ?

Eh oui, c'est la question incontournable et tant attendue ! Celle qui lève tous les lièvres et qui finalement nous renvoie à l'organisation politique du pays.

Ce n'est certes pas en se la posant en boucle comme le font les médias, trop heureux d'avoir un grain à moudre si facilement, qu'on trouvera une réponse. Les réponses sont multiples, diverses et variées. Il y a d'abord celle des politiques, inénarrables poireaux, qui détiennent toutes les solutions mais aussi tous les torts. Les causes de la situation actuelle ont des origines différentes mais convergentes : sociales, économiques, éducatives, répressives, législatives. En un mot démocratiques. Elles relèvent des choix politiques. Qui est aux manettes de la démocratie ? Le peuple ? Pas parce qu'il vote (de moins en moins tant il n'y croit plus), les pseudos élus avec des taux astronomiquement bas et ridicules de reconnaissance nationale.

Alors, oui, c'est facile de désigner des coupables. C'est d'ailleurs le sport favori des Français. Cette impression que la gestion d'un pays est une tache insurmontable, pharaonique, titanesque, impossible. Voilà ce qui ressort de l'observation du politique : des schtroumpfs face aux travaux d'Hercule ! Mais, comment font-ils ailleurs ? Comment fait l'Allemagne avec un taux d'émigrés en croissance constante ? Comment a fait la Hollande, l'Angleterre pour intégrer ses ex-colonies ? Comment à fait le Portugal pour intégrer ses réfugiés de l’Angola ? Nous n'avons que des questions auxquelles nous ne savons pas répondre. Problème de compétences ou de courage ?

Ainsi, alors qu'en France nous en sommes à la troisième, voire quatrième génération d'émigrés du Maghreb, nous nous retrouvons, en 2015, à devoir ménager des susceptibilités communautaires. Qui peut comprendre, expliquer pourquoi dans une centaine de collèges et lycées de France, des groupes ont fait pression sur leur direction pour qu'il n'y ait pas d'observation d'une minute de silence à la mémoire des dix-sept victimes mortes pour la liberté ? Comment expliquer, si cela est possible, comment des gamins et gamines qui ont entre onze et dix-huit ans ont fait pour faire passer leur conception personnelles des valeurs de la République avant le bon sens démocratique général, au point de dicter leur loi ? Pourquoi, l'école républicaine est-elle incapable de faire respecter sa tutélarité en matière de sciences, d'Histoire ? L'enseignement républicain est dépassé par celui des quartiers. Qui commande dans les écoles de la République ? L'éducation nationale est doublée sur sa droite par des considérations sectaires d'ordre privé. Qu'a-t-elle fait pour éduquer, à la française, les enfants qu'on lui a confiés ? La différence d'être Français et le droit qui lui est afférent paraissent de plus en plus extravagants…

Le droit à la sécurité, érigé en postulat par certains, relève désormais de la légitimité acquise d'être considérés autrement et comme prioritaires de la protection de l'Etat. En fonction de quoi des militaires assurent une sécurité privée et démonstrative à ceux qui savent la réclamer au nom d'un passé révolu. Marre du droit exclusif à la sécurité communautarisée, du droit à la différence érigé en obligation alors que c’est justement contre cela qu’il faut se battre.

Comment intégrer l'ensemble des Français dans un ensemble si celui-ci n'est pas constitué ?

Patrice C.

 

 

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