Le mot pour le dire : la France de "l'apartheid" pour M. Valls


L’apartheid en France.

Manuel Valls, ce n’est pas une première, aujourd'hui à l’occasion de ses vœux à la presse informe, met le doigt sur les plaies de la France, sur ses dérapages et impasses qui « rongent notre pays ou des défis que nous avons à relever », affirme-t-il. Il note toutes « les fractures, les tensions », dont « la relégation péri-urbaine, les ghettos » dont le pays est affecté. Le ton n’est pas pleurnichard, ce n’est pas le genre du gaillard. Il évoque sans fard la « misère sociale », les discriminations diverses et qualifie la situation d’« apartheid territorial, social, ethnique » qui sauta aux yeux des observateurs lors des émeutes de 2005.

Rien n’a été réglé. En dix ans, au contraire, tout s’est déchaîné, enrayé davantage, intensifié. Arrive-t-on à point de non-retour ?

Le premier ministre, dans ses vœux insiste : « (…) il faut aussi regarder la réalité de notre pays (…) cette peur collective face au chômage de masse, au chômage de longue durée, au chômage des jeunes, face à la vie trop chère, au risque de déclin, à l'angoisse du déclassement individuel qui pousse au repli sur soi, à l'angoisse des parents pour l'avenir de leurs enfants ».

Angoissant.

Quoi, angoissant !? Manuel Valls, comme tout à chacun, souligne tout bêtement ce que nous tous nous constatons dans notre pays.

Qu’à sa place dans l’exécutif il le dise signe une prise de conscience du caractère inéluctable de ce repli, de cet imbroglio gros de lendemains sanguinaires.

LSR

 

 

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