Vers l'implosion de la démocratie, par Patrice
Fin de règne.
Une culture "moderne"
d'Etat se fait jour en France, conduite par ses représentants actuels. Il s'en
faut d'une domination de ce politique sur tous les secteurs de la vie pour que
nous soyons dominés par des attendus, des présupposés et des ordonnances dignes
d'un Moyen âge.
La mainmise du politique sur la vie quotidienne est
actée chaque jour et dans le désordre ressenti le plus total. S'agissant d'un
exercice du pouvoir tel que nous pouvons le voir en situation, il nous faut
envisager ce que cela peut donner avec le temps… Partant d'un Etat en situation
de déliquescence d'autorité et de crédibilité, force est de spéculer qu'un pouvoir totalitaire bien que rampant
peut arriver au pouvoir. Fait d'à-peu près, de combines et de passe-droits,
l'exercice politique est disqualifié pour se prétendre autre chose que ce qu'il
est et qu'il génère : un pouvoir rabougri mais orgueilleux et imbu de sa seule
personne plus que de la force d'une représentativité réelle. Ainsi, il n'est
pas exclu, au vu des constations que l'on peut faire tous les jours, que
dépassé mais encore assez fort pour se maintenir au pouvoir, l'Etat actuel ne
joue des coudes et de prérogatives légales et constitutionnelles pour se
maintenir contre vents et marées tant l'attrait du pouvoir habite certains. On
peut donc légitimement s'attendre à une forme d'Etat dictatorial, d'un système
de minus dont la seule force reste le pouvoir échu, octroyé par un minimum de
citoyens. Désormais, il faut craindre que les Etats, quels qu'ils soient,
n'héritent du pouvoir qu'a minima compte
tenu d'une abstention quasi totale, et qu'ils s'arrogent le droit souverain
d'exister et de décider envers et contre l'immense majorité du peuple qui ne se
prononce plus en sa faveur, qui le rejette.
Cette nouvelle configuration de l'Etat ne reposera plus
que sur les seuls supports constitutionnels. Il pourra et se verra contraint,
mais aussi autorisé, à diriger selon ses propres et exclusifs intérêts par lui
désignés.
La mort de la
démocratie est annoncée. Trop d'écarts, de différences
existent maintenant entre le nécessaire réel et le nécessaire politique.
L'abandon des citoyens est visible chaque jour un peu plus et les situations
incongrues, ubuesques refoulent dans les palais de la République les piètres
représentants du pays.
Il semble que
l'on doive désormais attendre un renversement du pouvoir par le peuple pour
espérer recouvrer les vertus et les droits de la démocratie.
Le peuple attendra-t-il passivement que l'Etat actuel
se désagrège et ses factotums abandonnent le pouvoir ? Aura-t-il la
passivité qui le conduira à vivre une situation nationale dramatique, façon
Grèce, ou accélèrera-t-il le mouvement ?
Le Français est
assez impétueux et excessif. Il peut être radical, comme l'a prouvé l'Histoire.
Est-il si anesthésié aujourd'hui qu'il ne puisse réagir et attende comme un
mouton à l'abattoir ? A quel niveau se situe le seuil de tolérance ?
La seule question qui vaille est de savoir combien de
temps encore, plus qu'avec qui, le pays est capable de continuer.
Patrice C.
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