Ziva à la recherche d'Hannah Arendt
Les
majorettes d’Hannah Arendt.
Retirée
des basses et tombes, Ziva parcourt la lande à la recherche d’un nouveau héros
pour agrémenter sa vie appauvrie par une existence dédouanée dans les
lugubres penchants de ses tripes. Elle ne s’en aperçoit pas, Ziva, mais elle
essaie un auteur comme on tente une nouvelle nuisette… elle coule.
Rien
n’effraie Ziva, cependant qu’elle estompe sa renommée de fille facile avec l’âge.
En se couchant, arme d’épaule dans ses bras de lourde gamine de la pensée
critique, elle cible.
Critiquer,
elle adore cela Ziva, mais ne parvient guère à se construire un nom, malgré un
mauvais titre sur Hannah Arendt, tiré de quelques lectures revisitées sous l’empire
de son esprit d’honnête fraude intellectuelle.
Nager,
courir, danser sont ses seules occupations conçues au diapason de quelque vieil
amant dont elle fit son directeur. Rien
de grave, faut bien en passer par là quand on a la cervelle légère.
Sinon,
dans le trouble de ses nuits solitaires, Ziva déclame des tirades absolues
comme « Article 1 : les hommes
naissent et demeurent libres et égaux en droits (…) », ou « crise, crise, crise de la modernité ».
Rien de mieux.
Jamais
elle ne poursuit sa narration calendaire. Jamais. Ziva en retire des sueurs
froides de tant de beauté. De tant de liants pour ajouter du tonus à son
extravagance naturelle. Dirty dancing,
dirty dancing, Ziva s’en tire plutôt pas mal.
Couchée,
désespérément couchée dans les principes, Ziva en oublierait presque les
tournoiements des bâtons.
LSR
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