L'humanité niée, par Patrice


Comme un ouragan…

C'est à la Kalachnikov qu'on balaie la liberté, que l'on fait taire des journalistes et dessinateurs. C'est au nom de l'obscurantisme le plus rance, de l'intolérance absolue et du refus du droit à être autre, différent. C'est aussi au nom d'un principe obsessionnel, d'une idée religieuse qu'on refuse d'entendre, d'admettre qu'il puisse y avoir d'autres avis, d'autres droits, d'autres religions ou pas de religion du tout.

C'est armé de matériel de guerre, car c'en est une, qu'on exécute les tenants d'une autre culture, d'une autre civilisation parce qu'on a décidé qu'on était les seuls et uniques représentants de la race humaine et qu'on ne tolérera pas qu'il puisse y en avoir une autre. C'est un vent de panique qui crie sa paranoïa de par le monde, qui ne veut qu'être entendu, reconnu et respecté et pris en considération selon des critères établis de façon unilatérale.

C'est cela l'obscurantisme, le noir complet sur la culture et le droit d'être soi, d'être autre. De ne pas être conforme à ce qu'une minorité tente d'ériger en règle totale et comme étant incontournable, qu'il nous faudrait admettre bon gré, mal gré.

L'un des derniers de Charb. Tragiquement prophétique.
La responsabilité appartient aussi en grande partie à ce monde que l'on veut désormais mettre sous l'éteignoir. Ce monde qui ne recule devant rien pour parvenir à survivre selon des critères par lui seul partagés, y compris en fabriquant des armes que l'on vend, sans scrupule sachant qu'elles peuvent nous être opposées. C'est ce qui se produit maintenant : les nouveaux aspirants totalitaires retournent contre nous nos propres fabrications. Celles que nous leur avons vendues pour arrondir nos budgets nationaux.

C'est aussi le désespoir et le talon de fer que nous avons imposés à des populations en mal de progrès, de civilisation moderniste avec lesquelles on les tentait avant de les laisser errer à l'abandon alors que nous leur avons inculqué nos vices et nos aspirations dérisoires de conquête, de possession. N'avons-nous pas été les premiers à renier à l'autre le droit d'être différent ? L'obligation qu'on leur a imposé de rester le parent pauvre servant de référence à notre progrès ? Aujourd'hui, c'est le feu de l'enfer de cette civilisation, qui couvait sous des aspects anodins et futiles, qui explose au grand jour. Il eut fallu qu'il y en ait pour tout le monde avant de s'étonner maintenant que ce n'est pas ce que l'on a fait et que ça nous pète au nez…

Les crescendos d'horreur s'enchaînent les uns derrière les autres. Le motif a été fabriqué, trouvé et il est manié pour manipuler et satisfaire un esprit de revanche, de vengeance. Oui, il y a le feu maintenant et il est sous nos pieds, devant nos yeux.

Patrice C.

 

 

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