Jubilateur précoce, par Patrice
Mélenchon en jubilateur précoce ?
Il s'est enfin trouvé une identité. Il peut
s'apparenter à Syriza. Il a trouvé plus à gauche que lui, plus radical. Plus
efficace surtout. Il ne veut plus du titre de chef de famille, trop heureux de
s'intégrer dans une structure toute faite et prête à l'emploi.
Ainsi va la quête de l'identité, la recherche
désespérée de l'appartenance. Surtout ne
pas être seul. Appartenir à un groupe. Etre solidaire et surtout que les
autres soient solidaires avec vous. « Je
laisse faire et je m'approprie l'idée, je récupère. Ça peut toujours
servir ! » La crainte de ne pas être reconnu, sans famille, sans
amis. Voilà où mène l'identitarisme qui
mène au sectarisme et progressivement à l'intolérance, au repli sur soi, entre
soi. Mélenchon déclare (L'Obs) :
« Enfin, la chaîne va craquer. La
Grèce va se libérer de l'odieuse troïka européenne », sur son blog.
L'Obs
qui lui attribue le rêve de croire à une contagion paneuropéenne. Contagion de
quoi ? Comme quelque chose qui serait normalement à craindre ? Lui qui ne préconise pas une sortie de
l'Europe entend-il la reconstruire avec et sur les bases proposées par
Syriza ? Il est vrai qu'elles ne semblent pas si différentes des
siennes. A la différence près que Syriza compte bien y parvenir… « Aujourd'hui Athènes, demain Madrid. Vivement
Paris ! », ajoute-t-il. Que cela ne coûte pas cher et même rien !
La révolution qu'on laisse le soin à d'autres de mettre
en œuvre, à qui on laisse le soin d'essuyer les plâtres. L'icône que l'on
s'apprête à admirer à défaut de l'avoir mise au monde. Miroir, mon beau miroir…
Toujours d'après L'Obs,
il y aurait un fan club de Syriza en France ! Si, si ! Chacun ses
références, sa façon d'aborder l'idole. Ainsi, Marine Le Pen et Florian
Philippot se réjouissent-ils de la défaite à la présidentielle grecque du
leader de la droite soutenue par Bruxelles. Gérard Filoche, le rose-rouge comme
l'appelle L'Obs, déclare que « tout gouvernement de gauche en Europe
devrait appeler et aider (?) à la victoire de Syriza ». Il est
vrai qu'il n'y a que lui qui s'exprime rue de Solferino à ce sujet. Les autres,
tous les autres, sont-ils encore derrière Moscovici ? Emmanuelle Cosse,
plus verte que jamais, conseille au peuple Grec de surtout ne pas avoir
peur : « Comptez sur nous, nous
sommes à vos côtés ».
A mourir de rire si ce n'était aussi lamentable et
convenu. Le bouquet final revient quand même à L'Obs qui appelle Aléxis Tsipras (leader de Syriza ) "le
Mélenchon Grec" ! Double ban ! Standing ovation !
Si l'un vaut l'autre, que vaut celui qui fut le premier ? Qui est le
premier de l'autre ? On n'ose penser à l'inverse de la formule de L'Obs…
Voici quelques nouvelles objectivement décortiquées qui
laissent sur leur faim les lecteurs et dans l'expectative la plus totale
l'avenir et les perspectives politiques de l'Europe telle que fantasmée par
quelques-uns.
Patrice C.
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