Retour du refoulé chez les gouvernants, par Patrice


Allons-z'enfants…

Ils osent avouer qu'ils viennent de comprendre comment se construisait une vie et par là même une société. Ils osent venir nous dire, à nous qui en sommes sûrs, car nous y sommes plus confrontés qu'eux qui vivent dans des bulles, que c'est l'éducation qui est la mère, la source de toute société. Que sans cela, il n'y a pas d'avenir, pas de construction qui vaille et qui dure. Ce culot !

Confrontés qu'ils sont aux faits, aux exemples qui nous pètent à la figure, ils prétendent redresser la barre alors qu'ils se sont contentés de regarder passer le temps… De qui se moque-t-on ?

Englués qu'ils sont depuis des décennies dans une conduite du pays plus qu'hasardeuse et reposant sur des principes et des priorités qu'eux seuls ont définis, ils viennent nous faire la leçon et ne prononcent pas même un mea culpa. Tout ce qu'ils nous disent, c'est qu'ils viennent de découvrir la pierre philosophale de la vie en société : l'éducation. Belle performance !

En retard de quelques trains, comme toujours, ils veulent s’investir dans l'avenir d'une génération qui passe désormais son temps devant des écrans d'ordinateurs ou de téléphone, car ceux qui les ont précédé l'ont passé devant la télévision.

C'est trente ans qu'il va falloir. Le temps que ceux qui vont devenir des parents chargés d'éduquer leurs enfants, soient éduqués eux-mêmes. Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent. La comparaison est pourtant facile à faire car ils ont, eux aussi, fait partie de générations éduquées selon des règles de bienséance et de savoir-vivre dignement.

Obnubilés par leur propre réussite en politique, ils ont bâclé le côté sociétal. L'économie était la priorité des priorités, car elle leur glissait entre les doigts, incapables dans le contexte mondialisé d'être indépendants, décideurs et acteurs pour leur pays. Au final, il n'y a toujours pas plus d'emplois, qui servent d'assises à toute société rassérénée et ambitieuse. C'est la misère qui a gangréné la société, chacun sa dose, selon ses moyens et ses capacités.

Aujourd'hui, ils prétendent faire feu de tout bois, appeler au secours le ban et l'arrière ban des bonnes volontés actives pour "d'un seul élan, national, redresser la barre". Tous les spécialistes jusque là ignorés sont les bienvenus, surtout si c'est gratuit ! Le constat ne sera pourtant pas mené à son terme et les conclusions qui s'imposent ne seront jamais officiellement avouées car il est impensable d'avouer son inconséquence et celle de ses prédécesseurs. On nous offre la sécurité, en prime, en spectacle vivant, visible. Rien de tel que l'armée dans les rues pour rassurer mais aussi pour maintenir la pression du "risque" et éviter de penser ainsi à autre chose. A la vie, par exemple…

Nous sommes replongés dans le "y'a qu'à" et le "faut qu'on". Ça ne mange pas de pain et demain sera un autre jour… Demain, ce sera quand ceux d'aujourd'hui auront laissé la place à d'autres identiques. Hypocrites !

Patrice C.

 

 

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