Génération Bruel... ses rejetons écervelés


Les jeunes sont des automates, la faute à la génération Bruel de leurs papas & mamans ?

Parole éternelle de la chansonnette
Qui bénéficie de quelques heures par semaine avec de jeunes adultes sait combien les drames de la première quinzaine de ce mois de janvier les ont affectés. Sans nul paradoxe en l’état, et tout aussi vite que la lumière, ils l’ont déjà zappé d’un clic du doigt pour s’enchevêtrer dans des considérations roboratives sur le fait que cela ne se reproduira pas, que ce n’est qu’une fiction de plus dans un monde social irréel à leurs consciences effacées.

Ces jeunes majeurs ont regardé les 7 & 9 janvier comme un film en deux parties… ils étaient encore en vacances pour ceux qui fréquentent chaises et bancs des écoles et universités. Ils ont scénarisé leur incompréhension des événements dans la catharsis de rue du 11 janvier, et surtout comme s’il s’agissait de la mort de leur poisson rouge qui les place dans des émois de bambins, c’est-à-dire en étouffant toute réflexion supplémentaire sinon celle de la grégarité d’un « moi-je » hypostasié comme seule source de vérité et de réalité.

Charb
En sus, la préoccupation des examens ou des études n’a pas pris de l’élan pour autant, mais ils sont repassés derechef au train-train des jeux, des séries, des émissions idiotes à la TV, des sorties nocturnes et du bachotage bête et méchant sans devoir poser ne serait-ce qu’un instant le quantième du moindre jalon pour penser l’événement. Voire l’événement de leur but premier dans leur propre existence.

Les jeunes gens prennent l’existence sociale en pleine poire, laquelle n'est qu'une télévision, un reflet de leur espace personnel en creux : ils subissent. La plupart maugrée envers les gouvernants, leurs profs, leurs parents (ils sont leurs "cons" à eux), leurs chefs de stage mais n’élèvent rien qu’une révolte écervelée au ton criard, ponctuelle, immédiate et sans fond pour rétorquer.
 
Leurs aînés bossaient plus, lisaient plus, écoutaient des musiques variées, tentaient bon gré mal gré de s’initier à un cinéma historique, d’essais ; ils se forgeaient une contestation bien plus subtile. Beaucoup sont aujourd’hui bas du front… des moutons indolores et sans saveur, propres sur eux, gentils dans le miel qu’ils vous servent à longueur d’ennui dans leurs rapports professionnels, leurs conversations, leurs propos de train, leurs pages dans la presse.
 
Aujourd'hui, papa & maman sont dépassés par leur propre existence sociale et spirituelle, leurs idéaux et croyances en des grands soirs insignifiants : la génération Bruel qui hurlait « qui a la droit, qui a le droit ? » le poing dressé (la petite larme à l’œil en serrant les hanches de la copine) en se donnant « rendez-vous dans dix ans » rêvait d’un « autre monde » (Téléphone) dans l’émergence de la naïveté angélique faite politique qu’ils continuent de promouvoir, dans l’humanitarisme et la fin de l’intelligence essentielle de l’histoire au jour le jour. Ce sont les eunuques et hétaïres du grand harem de la stérilité à forger des cadres à un horizon politique devenu imperceptible.
 
Agissent-ils vraiment ? Balivernes, forfaitures de penser qu'ils œuvrent au bien public : ils ne font rien, ils ne vivent que pour eux-mêmes et votent. Voter est leur salut, leur talisman qui les exonère de tout le reste... l'égoïté est reine !

Leurs enfants ânonnent. On ne peut pas leur en vouloir. L’école publique les réduit en automates paisibles à gains et bonnes notes. La télévision éduque leur servilité consentie, approuvée par des géniteurs qui leur racontent leurs soirées et mercredis devant Casimir et Heïdi. Le pouvoir politique habitue la jeunesse au seul réflexe spontané sans penser, à l’enseigne d’un « kikoo » sur facebook. Et dieu, c’est le cul de Justin Bieber passé sur la table du chirurgien monté sur le cerveau de Michel Denisot.


"Revival" des enfants, des fans
(notion phare du crétin : le "fanatique" en toutes lettres
d'un troubadour) du vide de la morale en bandoulière.
In Deo gratias
Le vide, oui, c’est cela le vide de nos jeunes majeurs de 18 à 25 ans les mute en gentils loulous, en gentilles loulouttes, des tendrons humides qui recherchent l’âme sœur dans les toilettes proprettes d’une instruction intellectuelle aussi vague qu’ils ne reçoivent guère de culture de la part de leurs profs forcément syndiqués mous.

Leurs parents bossent (ou pas) eux aussi le vague à l’âme, sans véritable dessein que remplir le réfrigérateur, préparer les congés payés au soleil et séduire le mignon stagiaire du 3ème. Bref, les parents des jeunes majeurs sont des gamins plus stériles, des homo festivus malades, ignares et finalement abreuvés de conformisme, de totalitaires conceptions prêtes-à-penser qui les aident à panser de frêles illusions perdues au fronton d’une ère de chômage, de MST, de sarkozysme du déni, de conservatisme libéral-libertaire et de hollandisme du choix. Nous avons des générations (de papas, mamans et leurs enfants jeunes majeurs en ce moment) d'êtres humains urbanisés qui n'ont de corps qu'une moelle épinière et un tube digestif... fort commode pour les gouvernants politiques et multinationales.

La première misère que les jeunes majeurs affrontent est leur puérilité portée en bandoulière. Certes, quelques-uns sortent du rang. Ce ne sont pas ceux que l’on imagine en capacité de le faire. Là demeure la surprise de ce mois de janvier. Et devient radical celui qui n’avait que sa tendresse à revendre dans sa prime jeunesse.

Non pas une... mais deux générations perdues

LSR

 

 

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